La reprise des cours dans les établissements publics annoncée par les ministres de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur n’a pas été effective ce mardi 3 janvier 2017. La situation varie d’un établissement à un autre. Mais, d’une manière globale, certains enseignants et élèves ont répondu présents sans faire cours. Beaucoup étaient dans la cour des établissements.
Un tour dans quelques établissements publics de la ville de N’Djaména nous a permis de constater que la cour de la plupart de ces établissements était déserte. On remarque que la cour est occupée par des jeunes qui jouent au foot ball et d’autres sont entrain de taper des divers concernant la probable reprise des cours. Du lycée de la Concorde en passant par le Lycée Technique Commercial et Lycée Félix jusqu’au lycée d’Habéna et du lycée de Gassi, le constat est le même. C’est seulement les administrateurs à savoir proviseurs, directeurs, censeurs qui ont ouvert leurs bureaux pour accueillir les rares élèves et parents qui se pointent dans la cour des établissements.
Quelques enseignants rencontrés dans la cour du lycée Félix confient : « Nous sommes venus voir ce qui va se passer, d’ailleurs les élèves ne sont mêmes pas inscrits et nous soutenons la lutte de la plate forme intersyndicale. A ce titre nous attendons leur mot d’ordre ». D’un autre côté, on observe le Délégué Régional et le Directeur de l’Enseignement Secondaire qui font le tour dans les différents lycées pour encourager les administrateurs présents et échanger avec quelques enseignants. Les inspecteurs estiment que c’est le début et que tout va rentrer dans l’ordre dans les jours à venir car, tout début est toujours timide.
Les élèves rencontrés dans la cour disent aussi qu’ils sont venus constater si les cours vont effectivement démarrer. C’est dans une situation d’imbroglio total que cette reprise annoncée par le gouvernement est entrain de s’effectuer.
L’on apprend aussi que dans les grandes villes du pays comme Abéché, Sarh, Moundou, la situation est même que la capitale.
Pour la plate forme intersyndicale, il faudrait que le gouvernement mène un dialogue franc avec eux car, les abattements de salaire sont effectifs et la modification de la loi N°008 portant réglementation du droit de grève sont des points à élucider avant toute reprise. Le bras de fer est loin d’être terminé.
Du côté des étudiants, rien à signaler, leurs somptueux bus ont fait le tour mais aucun étudiant n’est au rendez vous. Au niveau de l’Administration, c’est aussi le silence radio.