En ce début de mois où la rentrée des classes s’annonce, les parents préfèrent inscrire leurs progénitures dans des établissements d’enseignement privés ou confessionnels au détriment de ceux publics. Situation qui entraîne un bouleversement dans les ménages pauvres et laisse prévoir un vide dans les structures scolaires publiques.

Les établissements d’enseignements publics de N’Djamena, pour ne pas dire du Tchad, perdent de plus en plus leurs élèves en faveur des écoles privées. A l’origine de cette situation, les grèves intempestives qui paralysent les établissements d’enseignement publics depuis presqu’une année, laissant les élèves et leurs parents dans l’inquiétude totale.

Vu l’incertitude qui plane sur la fin de l’année académique 2017-2018 dans la quasi-totalité des écoles publiques et la rentrée des classes pour la nouvelle année, les parents affluent vers les écoles privées pour inscrire leurs progénitures. Modjidéné Florence est enseignante et tutrice de deux jeunes filles, à savoir Ines et Nelem qui sont respectivement en classe de CM1 et CE2. En 2017. Elle a inscrit ces dernières l’année académique écouée dans une école publique bilingue de la capitale, car selon elle : « les écoles publiques forment mieux que les privées qu’on crée en désordre ».

Mais depuis que les grèves ne font que se multiplier dans les écoles à caractère public, elle a changé de préférence. Elle n’a qu’une idée : sauver ses filles de la baisse de niveau qui les guette. Pour Modjidéné Florence, la solution est dans les écoles privées qui jusqu’à présent se démarquent des écoles publiques par le travail bien fait.

La grève que subissent les écoles publiques a non seulement un impact sur les ménages aisés, même les plus pauvres se voient dans l’obligation de retirer leurs enfants des écoles publiques pour les inscrire dans les privés. « Avant mes enfants étudiaient dans une école officielle du 9ème arrondissement, mais avec cette situation, j’ai décidé de les envoyer dans un établissement privé qui coûte 42 000Fcfa », déclare Sandjinan, père de trois enfants dont deux garçons et une fille.

A cette allure où les choses vont, les écoles publiques de N’Djamena risquent de se trouver vide si une bonne décision n’est pas prise par les décideurs politiques.