Au Tchad, la majorité présidentielle est en ébullition depuis le dépôt par 74 de ses députés d’une motion de censure contre le gouvernement de Djimrangar Dadnadji. Cette motion est inscrite à l’ordre du jour pour la session parlementaire de ce vendredi 22 novembre. Elle vise le Premier ministre et l’action de son gouvernement sur les dix derniers mois. Un gouvernement remanié déjà à cinq reprises dans lequel ces parlementaires ne se

Voilà la majorité présidentielle bien embarrassée avec le dépôt de cette motion de censure. Trois scénarios possibles pour sortir de cette crise : dissoudre l’Assemblée et organiser des élections anticipées, ce qui paraît difficile, voire impossible, deux ans après les dernières législatives. Que le Premier ministre démissionne, c’est la solution privilégiée par plusieurs cadres influents du parti. C’est d’ailleurs ce qu’ils lui ont demandé hier. Ou, troisième solution, qu’il aille se défendre devant l’Assemblée vendredi, quitte à étaler les divisions internes du parti au pouvoir. Et c’est l’option choisie jusqu’à présent par Djimrangar Dadnadji.

« Il veut prendre le peuple à témoin », explique l’un de ses défenseurs. « Il a l’impression de se battre contre une pègre qui protège ses intérêts ». Soixante-quatorze députés, ce sont les deux tiers des représentants du MPS à l’Assemblée. Dans le texte de la motion de censure, ils dénoncent la cherté de la vie, la réforme de l’éducation, qui se traduit par la fermeture de lycées, prise sans mesure d’accompagnement, celle de la décentralisation qui ne se limiterait qu’à, « une ingérence dans les affaires de la mairie de NDjamena au détriment du reste du pays. Ces réformes ont été votées avant lui », explique un proche collaborateur du Premier ministre.

Tous les regards se tournent vers Idriss Deby. Le président, souhaite-t-il ou non la chute de ce gouvernement? S’il lui demande, le Premier ministre, a assuré à son entourage qu’il était tout prêt à démissionner.

source: RFI