GOSPEL – Après son premier album nommé « j’om mee ci » dédicacé en 2009, le chantre Barak sortira un deuxième ce 8 décembre 2019. Titré « Complainte », cet album est un cri de lamentation envers Dieu et les hommes contre la crise de leadership que les églises traversent.

Cela fait exactement dix ans que le chantre Barack, de son nom d’état civil Mbaiaouré Barak Boukar, a sorti son premier album. Dix ans après, dans un contexte de crise de leadership que traverse le corps de Christ, donc des Eglises au Tchad, l’artiste gospel fait son retour avec un nouvel album dénommé « Complainte ».

Complainte est une compile de six titres dont « Ta jeunesse », « le rocher », « complainte », « tout est vanité » entre autres. En effet, l’album est un cantique rempli des paroles de lamentation, des interrogations sur les sujets qui portent l’artiste à cœur. « Mon album ‘’complainte’’ porte les interrogations de tout le peuple de Dieu. Les questions du pourquoi le mal semble avancer ? Pourquoi le pays est agonisant ? Pourquoi les miracles d’antan ne se produisent plus ? Et la réponse est simple : les chrétiens ne prient pas, ou prient peu. Et quand ils prient, ils le font mal », explique le chantre Barak.

Le Chantre Barak lors de sa conférence de presse

Il poursuit dans l’exposé des maux qui minent l’église de Dieu. « Pour des intérêts mercantiles, les serviteurs de Dieu sont prêts à trahir, renier le fondement de leur vocation et cela a un impact sur la vie de la nation. Nous croyons que l’église ait un grand rôle à jouer dans la vie d’une nation aussi longtemps qu’elle demeurera sel et lumière. »

Le deuxième album sera dédicacé ce 8 décembre au ministère des Affaires étrangères à N’Djamena. « Tout le monde est convié à venir célébrer Dieu. L’album est au prix de 2 000 francs CFA et l’accès à la salle de concert est à 1 500 francs », précise Barak.

Titulaire d’un doctorat en médecine générale et d’un master en médecine nucléaire, Barak est actuellement en spécialité en radiologie et imagerie médicale à Lomé. Sa passion pour la musique sacrée remonte à son adolescence à travers les cantiques que son père, lui-même pasteur, jouait régulièrement à la maison. Il exerce le métier d’artiste et médecin.