Une explosion a fait deux morts et deux blessés graves au quartier Hilé Houdjadj dans le premier arrondissement de la capitale N’Djaména, ce vendredi 23 décembre 2016. La forte détonation de l’engin explosif très tôt le matin fait croire aux habitants à un attentat terroriste. Mais, à l’arrivée des agents de police et renseignement sur les lieux, ils trouvent deux enfants tombés morts sur-le-champ et deux autres grièvement blessés avec des membres amputés.

Les quatre enfants sont des élèves des écoles coraniques appelés communément au Tchad, des Mouhadjirines. Les policiers arrivés en premier sur lieu ont automatiquement quadrillé le quartier en procédant aussi à des fouilles. Ensuite, ils ont fait appel aux équipes de déminage qui ont déterminé l’origine de l’engin explosé. Il s’agit, d’après leur expertise, d’une roquette enfouie dans la terre. Un agent de l’équipe de déminage explique que l’engin serait laissé lié aux événements de guerre que le pays a connue.

«Tout le monde avait cru que c’est une attaque de Boko Haram. Nous sommes vite penser au pire. En arrivant sur le lieu, nous avons trouvé les enfants gisant dans le sang», confie un habitant du lieu.

La capitale N’Djaména a connu trois attaques terroristes en 2015 de la secte nigériane Boko Haram faisant plusieurs morts et de centaine des blessés. Mais, dans les années 1980, la capitale a été aussi le théâtre d’une guerre civile entre plusieurs factions des mouvements politico-militaires qui se sont partagé les quartiers. En 2006 et 2008, des combats se sont déroulés aussi en pleine capitale. Les démineurs qui continuent de faire des recherches dans la zone, conseillent les habitants de faire attention aux engins inconnus que les enfants ramassent par terre.