Dans une décision du 20 mai, huit (8) commissaires de la Commission nationale des droits de l’homme ont décidé de destituer le président Djidda Oumar Mahamat. Par un communiqué de presse, celui-ci vient de réagir.

« En date du 20 mai 2021, une réunion de quelques membres s’est tenue en catimini et en toute illégalité, prenant une résolution pour destituer le président de la CNDH », écrit d’emblée Djidda Oumar Mahamat.

Pour lui, cette décision est prise « en violation de la Loi 028/PR/2018, portant attribution, organisation et fonctionnement de la CNDH et du Règlement Intérieur de la CNDH, notamment en ses articles 83 et 84, qui dispose en substance ” Hormis les cas de décès, tout commissaire dont le mandat est menacé avant terme (révocation pour défaillance ou manquement grave) ne peut être sanctionné qu’après un débat contradictoire devant une Assemblée plénière” ». Le communiqué de poursuivre que tel n’est pas le cas, car « le Président de la CNDH n’a jamais été convoqué à une quelconque Assemblée plénière ».

« A titre de rappel dans cette optique, aucune disposition de la Loi et du Règlement Intérieur ne prévoit la destitution du Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme », précise le document. Djidda Oumar Mahamat souligne aussi qu’une assemblée plénière a été convoquée pour le 25 par le président et notifiée à tous les commissaires, avec à l’ordre du jour :

  • Processus de recrutement du SG et du SGA
  • Présentation du budget 2021
  • Rapport de la gestion 2020
  • Divers  

Tout en se réservant le droit de poursuivre les auteurs de « ces actes de sédition », le président de la CNDH indique que la décision des commissaires « ne remet en aucune manière le fonctionnement normal de la Commission ».