VIDEO – Des factions de groupes rebelles ont signé un protocole de ralliement. La cérémonie a eu lieu vendredi 19 mars à Kouri Bougoudi, une localité du Tibesti à la frontière libyenne.

C’est un groupe de rebelles de plusieurs factions qui ont regagné la légalité le vendredi 19 mars. Certains rebelles proviennent du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR).

Avec eux, plus 90 véhicules de marque Toyota, des armes de guerre et des munitions ont été remis à l’armée.

Selon Mahamat Haki Abdraman, le chef de ce groupe, “c’est grâce à la politique de la main tendue” du président de la République, Idriss Deby Itno qu’ils ont regagné la légalité dans l’enthousiasme de la paix et de la réconciliation. Il explique qu’ils ont déposé les armes dans le but de participer à la construction démocratique, au développement économique et à la sécurisation du pays.

Pour sa part, le Commandant de la légion numéro 6 de la zone du Tibesti, le général Tahir Harang Dadif, a affirmé vouloir privilégier le dialogue. Pour lui, “le Tchad a besoin de tous ses fils pour le bâtir”. A ce titre, il a appelé les autres opposants militaires à regagner le bercail.

Selon une source sécuritaire, ces ex-rebelles renforceront l’effectif de l’armée tchadienne. Ils seront déployés sur l’ensemble du territoire national.

“Nettoyer la zone”

Né en 2016 d’une scission du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), le CCMSR opérait originellement dans le sud de la Libye. Il avait lancé une incursion depuis la Libye à Kouri Bougoudi en 2018.

En riposte, l’armée a lancé, en août 2018 une opération militaire dans tout le Tibesti (nord), qui compte plusieurs sites aurifères afin de “nettoyer la zone” des “orpailleurs illégaux”.