La non-scolarisation des filles est préoccupante. Elle a fait l’objet d’une discussion entre femmes organisée par l’Institut des technologies innovantes pour le développement (TECHNIDEV) ce 6 mars.

La scolarisation au Tchad, surtout celle des filles reste un défi à réléver. Même si dans la capitale, un engouement du côté des filles se fait ressentir, dans les provinces, cette situation reste un obstacle majeur à leur épanouissement.

Cette problématique a été au centre d’une discussion qui a réuni des femmes entrepreneures, ingénieures et actrices de la société civile. Il a été aussi question du dynamisme des jeunes femmes dans la réalisation des projets pendant la pandémie de Covid-19. A tour de rôle, chacune d’elles a témoigné à coeur ouvert sur son passage à l’école.”Quand j’étais en sixième en 2009, ma mère m’a donné en mariage. Je ne savais pas en ce temps qu’est-ce qu’un mari. Quand l’homme rentrait, je quittais pour aller chez ma tante. Chaque nuit, je pleurais car je tenais à aller à l’école. Il a fallu l’intervention de mon grand qui a la chance de finir ses études pour me libérer”, a laissé entendre une des participantes.

L’influence de l’environnement dans certaines situations, le mariage des enfants, le manque de moyens, le non encouragement de certains parents ont été, entre autres, évoqués comme obstacles majeurs à la scolarisation des filles.

Elles ont plaidé pour l’accompagnement des filles dans leur parcour éducatif. Les participantes ont enfin indiqué que pour bien suivre les cours, chaque fille doit avoir un scénario avec des objectifs précis pour faire face aux obstacles afin de réussir à l’école.