Deux jeunes, Mahamat Nour Abakar âgé de 25 ans et son ami,  sont tués suite à des tortures des gendarmes de sous-poste du quartier Ridina dans le 5ème arrondissement municipal de N’Djaména. Ces jeunes pris lors d’une patrouille par les gendarmes dans la nuit du mardi 18 août 2015, devant une concession du quartier ont été d’après des témoins et proches des victimes sauvagement torturés par le Commandant de Brigade (CB), l’un d’eux diplômé de l’Ecole Nationale des Agents Sanitaires et Sociaux, en instance d’intégration est mort sur-le-champ. Son compagnon agonissant après la torture conduit ipso facto aux pavillons des urgences de l’Hôpital Tchad-Chine (HATC) est aussi décédé dans la matinée du mercredi 19 août 2015.

En effet, les parents des victimes rapportent que ces jeunes, pour la plupart des diplômés sans emploi, ont crée un endroit de retrouvaille au quartier Ridina, l’un des quartiers populaires de N’Djaména, question de passer de temps. Ainsi, dans la nuit du mardi 18 août 2015, pendant qu’ils bavardaient, ils aperçoivent un véhicule militaire s’approchent vers eux, certains prennent fuite. Les deux jeunes victimes refusent de suivre les autres. «Le véhicule s’est arrêté, ils ont interrogé les deux jeunes en leur demandant pourquoi ils n’ont pas suivi les autres. Les jeunes ont répliqué qu’ils ne reprochent de rien pourquoi fuir. Ils ont été embarqués et conduit au sous-poste. Le CB commence à les bastonner et les infliger toutes sortes de torture malgré l’avertissement de certains gendarmes présents. Il leur a demandé de lui donner le numéro de téléphone de leur proche pour venir les libérer en moyennant quelque chose, les jeunes ont refusé. Mais le CB a continué avec ses tortures  et mon cousin a succombé. Il a été déposé dare-dare à morgue de l’HATC» raconte un proche de l’une des victimes. «Même si on les a surpris en train de commettre des actes malsains, la justice est faite pour corriger les hors la loi. Il n’est pas admissible dans un pays de droit les gens se permettent de commettre des actes aussi ignobles. Mon frère attend d’être affecté dans un hôpital pour son stage. Car il vient de finir ses études à l’ENASS. On vient de l’arracher pour un rien. C’est vraiment dommage» complète un autre proche larmoyant. Entretemps sur les réseaux sociaux l’indignation est à son comble. Parfois les photos des victimes ou de sous-poste, les jeunes expriment diversement leur colère. «C’est non loin de chez moi que les jeunes ont été tués par ce fameux CB. Est-ce c’est ça la lutte contre le terrorisme vantée à la longueur de la journée?» s’interroge un jeune habitant du quartier Ridina. Le Procureur de la République contacté à cet effet, tout comme le certificat médical de l’une des victimes délivré par les responsables de la morgue de l’HATC, confirment que ces jeunes ont succombé à leurs blessures suite à des tortures. Il rassure que les enquêtes sont en cours et les auteurs sont arrêtés et détenus au Peloton Spécial d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG).