SOCIÉTÉ – Des débits ont ouvert leurs portes ce dimanche soir en dépit de la grève lancée par le CTVC et le SYNEBAR pour contester l’augmentation des prix des produits des BDT. Mais le menu est typiquement camerounais.

Lancée le vendredi 24 par le collectif tchadien contre la vie et le syndicat des exploitants et tenanciers des bars, la grève n’a pas été respectée à la lettre comme le souhaitent le Collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) et le Syndicat national des exploitants des bars (SYNEBAR). Certains tenanciers ont désisté ce dimanche soir.

Après deux jours de silence cimetière, l’ambiance revient au pas de caméléon dans les grands carrefours de la ville de N’Djamena.

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À Abena dans le 7e arrondissement sur l’avenue Mathias Ngarteri, tout a  commencé à partir de midi. Quelques alimentations sortent les tables et chaises pour les nettoyer. Des clients s’approchent pour se renseigner si la grève a été levée. « Vous vendez  la bière aujourd’hui » serenseigne un client. « Non, la patronne m’a demandé d’essayer d’ouvrir voir parce que certains ont ouvert depuis le matin », a répondu le gérant.

Nous nous sommes rapprochés auprès d’un tenancier d’une alimentation qui donne les motifs de l’ouverture. « Nous avons ouvert nos établissements pour vendre uniquement les boissons venues du pays voisin, le Cameroun. Tout porte à croire que nous allons encore perdre ce combat. »

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L’autre tenancier affirme : «  depuis le début de cette crise, nos clients migrent vers la ville camerounaise, Kousseri. C’est une grosse perte pour nous. On est contraint d’importer les boissons venues de ce pays pour les maintenir ».

Vu le constat, les brasseries du Tchad et le gouvernement sont appelés à trouver une solution à cette crise sinon les consommateurs prennent au fur et à mesure le goût des bières camerounaises. Cette situation impactera  peu à peu l’économie nationale.