Le Haut comité chargé de l’organisation du forum national sur le bilinguisme (H-COFOB) a lancé officiellement ses activités. C’est au cours d’une communication faite ce 9 mars, par sa présidente et ministre secrétaire générale du gouvernement chargée du bilinguisme dans les administrations, Mariam Mahamat Nour.

A la suite du décret 0245 /PR/2021 portant création  d’un haut comité chargé de l’organisation d’un forum national sur le bilinguisme au Tchad, l’équipe mise en place pour l’organiser s’est réunie, ce 09 mars, au palais du 15 janvier, pour lancer les préparatifs dudit évènement. Elle est composée de 17 membres dont 10 ministres, quatre députés et trois conseillers techniques du président de la République, et présidée par la ministre secrétaire générale du gouvernement.

Ce forum qui réunira 400 personnes selon  le comité, fera l’état des lieux du bilinguisme au Tchad. Les membres de l’H-COFOB procèderont à l’identification des contraintes qui freinent l’application du bilinguisme au Tchad; jeter les bases d’un cadre juridique afin de définir des stratégies efficaces pour la promotion et la vulgarisation du bilinguisme dans l’administration, assorties de plans d’actions. Ils formuleront enfin des recommandations à court, moyen et long termes.

Mariam Mahamat Nour a rappelé que selon les historiens, la pénétration de l’arabe au Tchad date du 11e siècle (aux environs de 1090), dans le royaume du Kanem-Bornou. Cette langue est devenue par la suite, la langue de travail (écrite) des trois grands royaumes : le Kanem-Bornou, le Ouaddai et le Baguirmi. La langue française quant à elle a été introduite par la colonisation française et son enseignement a commencé en 1911, dans la région du Kanem.

Depuis lors, bien que l’arabe soit la langue vernaculaire dominante du pays, le français s’est imposé comme seule langue officielle jusqu’à ce que le cours de l’Histoire amène le Tchad à adopter le bilinguisme officiel. Ainsi, l’arabe et le français qui ont été associées par l’Histoire sont devenues toutes deux, langues officielles du pays, depuis 1978 conformément à la Charte Fondamentale signée à Khartoum”, déclare-t-elle.

Mariam Mahamat Nour de poursuivre que c’est surtout la Constitution du 31 mars 1996 et la Constitution de la 4e République du 4 mai 2018 qui ont consacré le bilinguisme. ”La Constitution du 4 mai 2018 révisée par la Loi Constitutionnelle N°17 du 14 décembre 2020 dispose en son article 9: Les langues officielles sont le Français et l’Arabe”, rappelle la ministre.