Les occupants des abords de la route et du côté oriental du marché champ de fils sont soumis à un décampement rapide ce matin. Ce déguerpissement intervient après le passage du maire de la ville de N’Djamena, l’après-midi du 20 juillet sur les lieux.


Dans la matinée de ce mardi 21 juillet, des véhicules pickups et porte tout sont alignés aux bords du goudron allant vers le marché. Tôles, pièces détachées, outils de travail, des lits , marmites et autres sont entassés dans ces véhicules de transport. Visages perdus et anxieux, les sinistrés ne font que charger leurs bagages avec précipitation de peur que les agents de force de l’ordre ou municipaux puissent les réprimer.

Selon l’une des victimes de ce déguerpissement que nous avons interrogée, le responsable de la commune de N’Djamena était passé hier lundi 20 juillet dans la soirée au marché. Il a ordonné aux garagistes, mécaniciens, les propriétaires des maisons en tôles et tout ce qui ont occupé d’une manière anarchique les locaux de quitter vite que possible. “Nous sommes contraints de quitter les lieux afin d’éviter le pire » a-t-elle confié.

En effet, dans la journée du 20 juillet, Oumar Boukar, maire de la ville de N’Djamena, dans un communiqué, a informé “les garagistes et mécaniciens, les propriétaires des maisons de fortune et les commerçants qui occupent anarchiquement et exercent illégalement des activités aux abords de la route du coté Est du marché Champ de fils (Gredia) de libérer immédiatement les lieux“. Faute de quoi, précise le communiqué, les contrevenants s’exposeront à la rigueur de la loi.

Il faut noter que ce chamboulement fait suite à un incident qui s’est produit la semaine dernière entre un mécanicien et son client qui a occasionné des arrestations et un décès. Jusqu’à cette date, les axes menant au marché champ de fils restent toujours quadrillés et les femmes sont privées d’accès.