Le président du Parti pour la Paix et la Justice Sociale (PAPJS), Néatobei Bidi Valentin a animé une conférence de presse le 06 septembre, à la Maison des médias du Tchad. Cette conférence est relative aux retombées des réformes institutionnelles de la 4ème République.

Les multiples reformes enclenchées par le président de la République pour arriver à l’instauration de la 4ème République continuent d’offusquer les partis de l’opposition, à l’exemple du parti pour la paix et la justice sociale (PAPJS). La conférence du 06 septembre 2018 a été l’occasion pour le président dudit parti, Néatobei Bidi Valentin, de décrier ces réformes.

Pour lui, la crise dont souffre le Tchad n’est pas une raison suffisante pour instaurer cette 4ème  République. « Notre pays, qui a certes des difficultés financières engendrant un malaise social, n’a pas atteint le seuil d’une crise devant conduire à sa refondation pour subir des réformes actuelles que lui impose le chef de l’Etat Idriss Deby Itno », déclare-t-il.

S’attaquant à la constitution de la 4ème République, Néatobeye Bidi Valentin dit qu’elle « est à une virgule près, le plagiat de la constitution de 1996 ».  Dans sa déclaration liminaire, il affirme que la constitution de cette 4ème République est émaillée d’incongruités. Parmi celles-ci, la création du haut conseil des collectivités autonomes et des chefferies traditionnelles qui, selon lui, est en contradiction avec la suppression de la Médiature.

S’agissant du serment confessionnel, le président du PAPJS croit que « cela témoigne de l’incapacité du gouvernement à mettre fin à la corruption, à la mal gouvernance et à la malversation financière qui gangrène le pays sous le règne d’Idriss Deby Itno qui appelle Dieu à la rescousse ». « C’est un aveu d’impuissance », ajoute-t-il.

« La liberté d’association, syndicale et de réunion sont désormais compromises sous la 4ème République, alors qu’elles se veulent démocratiques », a fait savoir le patron du PAPJS.

« La refondation de l’Etat tant prônée par Idriss Deby Itno ne doit pas consister à des mesures répressives qui musellent la presse, menacent la dissolution des partis politiques et des associations de défense des droits de l’Homme », conclut-il.