Jusqu’au 20 janvier 2019, au moins 60 casques bleus tchadiens de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sont tombés sur le champ de bataille au pays d’Ibrahim Boubakar Keita. La dernière attaque ciblée contre le contingent tchadien a fait 10 morts. Votre site Tchadinfos vous propose cinq choses à savoir sur l’intervention militaire tchadienne au Mali depuis le premier déploiement en janvier 2013.

1.Déjà une soixantaine de morts

Les casques bleus tchadiens sont sans nul doute ceux qui ont payé le plus lourd tribut au Mali dans le cadre de   de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation. A la fin de 2017, selon les Nations Unies, sur les 57 décès de militaires et policiers tchadiens au service des opérations de maintien de la paix, 47 sont survenus au Mali depuis 2013. Ce chiffre a été revu en hausse avec la dernière attaque du 20 janvier 2019. Il y a eu 10 morts et 25 blessés dont 7 d’entre eux ont été évacués à Dakar et les autres traités dans les hôpitaux de la MINUSMA. Le ministre tchadien de la Défense et le CEMGA se sont rendus sur les lieux à Aguelhoc et ont également visité des blessés.

La délégation tchadienne composée du ministre de la Défense, Daoud Yaya, du Chef d’État-Major des Armées, General Brahim Said, et du Chef d’État-Major de l’Armée de Terre, General Ahmat Youssouf, visite le lieu de l’attaque à Aguelhoc. Photo MINUSMA/Marco Dormino

2. Mars 2013 : L’attaque la plus meurtrière

Seulement un mois après leur intervention  au Mali, 26 soldats tchadiens ont été tués en mars 2013. Les affrontements, qui se sont déroulés dans le massif des Ifoghas, ont également fait 50 blessés côté tchadien, et 93 morts dans le camp des islamistes armés, selon l’état-major tchadien d’antan. Sur les 26, il est à préciser la mort de : 11 officiers, dont deux colonels, un lieutenant-colonel, quatre commandants, un capitaine, un lieutenant, un sous-lieutenant et un aspirant. Le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, avait alors reçu les familles des 26 soldats tués et les a assurés que l’Etat allait les prendre en charge.

3. Première intervention au Mali

C’est en mi-janvier 2013, quun premier contingent de soldats tchadiens destinés à la future force africaine au Mali a quitté N’Djamena à bord de trois avions. Deux cents éléments des forces spéciales tchadiennes, sur les 2 000 hommes promis par le Tchad, ont quitté N’Djamena à cette période pour se rendre au Mali en passant par la base militaire de Niamey au Niger. Début février de cette même année, 1 800 soldats de l’armée tchadienne sont entrés dans la ville de Kidal, l’ancien fief des groupes islamistes dans le nord du Mali.

4. Plus de 1 400 casques bleus actuellement au Mali

Au 14 septembre 2018, le nombre de casques bleus tchadiens dans le cadre de la Minusma était de plus de 1 400, tous corps confondus. Il est à dénombrer, 25 Officiers d’état-major ; un bataillon de réserve basé à Kidal ; un bataillon d’infanterie basé à Tessalit ; une compagnie d’infanterie ; et une compagnie de Forces d’Opérations Spéciales à Aguelhok. Parmi cet effectif, il faut préciser qu’il y a : 1 450 officiers d’état-major et membres du contingent dont 37 femmes ; 21 Policiers hors unités constituées dont 4 femmes ; le Tchad ne dispose par contre pas d’Unités de police constituées.

5. Effectif militaires et de police de la Minusma

Au vu de l’effectif de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali du 14 septembre 2018, le Tchad est le deuxième pays qui dispose du plus grand nombre de casques bleus dans ce pays, après le Burkina Faso avec plus de 1 700 militaires.

Effectifs militaires et de police de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali au 14 septembre 2018