Dans une interview accordé à N’DJAMENA BI-HEBDO, le ministre de l’Administration du territoire et de la Sécurité, Abderahim Birémé Hamid, donne des explications concernant le changement des passeports et carte d’identité.

“Les attentats du 15 juin ont simplement accéléré le processus du changement des pièces d’identité. Dans le cadre de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), le Tchad est signataire d’un accord sur la libre circulation des personnes et des biens. Mais cela est conditionné par la détention de cartes d’identité et passeports biométriques. Même en dehors des événements du 15 juin, nous sommes dans l’obligation de procéder au changement de pièces d’identité, afin d’éviter que nos concitoyens souffrent de tracasseries lors de leurs déplacements au-delà de frontières nationales. C’est une exigence de la communauté sous-régionale qui entrera en vigueur dès 2016. Ensuite, l’organisation internationale de l’aviation civile a aussi exigé qu’à partir de 2016, tous les pays affiliés soient à mesure de délivrer des passeports biométriques. Ce qui n’est pas encore le cas chez nous, et nous avons simplement annoncé la mesure pour attirer l’attention, tout en sachant qu’un tel changement doit toujours s’inscrire dans un délai raisonnable afin d’éviter tout abus. Donc, pour le moment, chaque tchadien détenteur d’une carte d’identité ou passeport en cours de validité peut valablement voyager sans inquiétude (…)

La mesure entrera en vigueur au moment opportun où la question de disponibilité de matériels biométriques sera réglée. D’ailleurs, le problème de prix ne va pas se poser, parce que les matériels qui serviront à la fabrication des cartes d’électeurs pour les prochaines échéances électorales pourront aussi servir facilement, et à moindre coût, à la délivrance des pièces d’identité biométriques que nous impose le cadre de coopération internationale. Ainsi, on n’a pas besoin de s’agiter pour l’instant”