Au cours d’un point de presse organisé ce jeudi 20 octobre 2016, le Collectif des agents de l’Etat victimes de la double imputation sur l’échéance de prêt bancaire, regrette cette situation qu’ils qualifient d’injuste. Selon le président du Collectif, « les banques ont systématiquement retiré deux mois de remboursement au lieu d’un comme prévu par la convention de crédit » que les agents ont souscrite. Situation qui a surpris beaucoup d’entre eux sous crédit bancaire dont certains se retrouvent même avec 3000 FCFA, si l’on ajoute le découvert dont ils ont contracté. C’est le cas à UBA et à la BSIC, informe le Président du Collectif. Il est à relever que cet état de fait est lié au retard de paiement des salaires des fonctionnaires, suite à la crise que traverse le pays. Le salaire du mois d’août a été payé pour la majeure partie des fonctionnaires, deux mois après le terme échu mais, il a fait l’objet d’une double imputation de l’échéance du prêt bancaire. Le Collectif reconnait le souci des institutions bancaires à accompagner les fonctionnaires de réaliser leur projet mais, que cela n’ouvre pas la porte aux abus contractuels de toute nature, peut on lire dans le liminaire.  « Les banques, en décidant unilatéralement de prélever doublement les échéances de prêt d’août et septembre, sur le seul salaire d’août qu’appartenant déjà aux créanciers particuliers, ont contribué à l’aggravation de cette crise dans nos foyers ». Les agents victimes de la double imputation de prêt bancaire appellent les banques au respect des termes des contrats. Le Collectif rappelle en outre aux banques créancières des agents de l’Etat au respect des termes des contrats qui les lient avec ces agents victimes des dégâts collatéraux de la crise. Il s’oppose par là même occasion à cette pratique exogène au droit du contrat qui gouverne la force majeure qui est une situation imprévisible. L’Etat considéré comme acteur majeur dans cette crise est interpellé comme arbitre. « Le Collectif recommande à l’Etat de s’investir personnellement pour éviter que de tels prélèvements n’aient encore lieu aux mois prochains et que le salaire du mois de septembre soit exempt de toute manœuvre ».