Comme les départements du Tchad, Iriba dans la province du Wadi Fira, manque d’infrastructures adéquates pour alimenter sa population en eau potable. Ce, malgré les initiatives privées pour satisfaire, peu soit-il le besoin de la population.

L’eau, c’est la vie, dit-on. L’on comprend dans ce sens que l’eau est un élément indispensable pour la vie humaine.

Au Tchad, l’accès à cette substance liquide qui rend la vie possible sur la planète terre demeure une problématique. Potable ou non les populations des milieux ruraux souffrent pour avoir accès à l’eau.

Si dans certaines zones, l’accès à l’eau, même non potable, est chose aisée, dans d’autres, elle est une denrée rare. Il faut faire des kilomètres pour la cueillir. A dos d’ânes, de chevaux, les populations au Nord du Tchad, se ravitaillent dans les ouadis.

Iriba est un département dans la province du Wadi Fira. Comme les autres départements, Iriba manque d’eau potable. Ce, malgré la présence de la Société tchadienne des Eaux, l’accès à l’eau potable tout comme non potable est bien difficile.

Selon nos informations recoupées, les installations construites par en 2010 par la société TEM et en 2002 par la SATOM n’alimentent pas la ville à cause des pannes récurrentes de générateurs. « L’eau de château ne vient que deux à trois fois par semaine dans notre secteur. Donc on s’arrange à remplir les fûts qui sont là pour ne pas en manquer », explique un étudiant.

Des fûts servant à stocker l’eau dans un ménage d’Iriba
Photo:Christian/Tchadinfos.com

Pour combler les faiblesses de cette structure, la population est retournée à sa source d’approvisionnement d’origine : les ouadis. Grâce à des initiatives privées, des stations de pompage ont été créées pour alimenter la ville en permanence. Iriba en compte cinq.

Abdelaziz Mahamat est un gérant d’un site de pompage. Son site fonctionne grâce à une motopompe et des panneaux solaires. Le procédé par lequel l’eau est extraite est simple : la motopompe tire l’eau du puits et l’achemine dans une citerne qui tient lieu de château. « Par jour, on peut remplir 2 à 3 citernes. Ça dépend du marché des revendeurs », affirme Abdelaziz Mahamat. La citerne a la contenance de soixante fûts. Aux revendeurs, un fût est livré à 10 pounds soit 100 FCFA. Eux les revendent à dos d’ânes à 50 pounds soit 500 FCFA.

Un âne chargé de fût d’eau à Iriba
Photo: Christian/Tchadinfos.com

Mais en ce mois de mars, les gérants de site de pompage seront confrontés à un problème. «  L’eau des puits creusés va tarir en mars-avril. Il faut creuser de nouveaux puits », notifie Abdelaziz. Outre ce problème qui va surgir, l’autre point de questionnement est la qualité de l’eau tirée de ces puits. L’eau vendue dans ces points d’approvisionnement privés n’est pas traitée. Ce qui cause de problèmes de santé à la population. Le cas de dysenterie est récurrent, signale une source médicale.

Des efforts restent encore à fournir par le gouvernement tchadien pour faciliter l’accès à l’eau dans les zones rurales. Car, la ville d’Iriba n’est pas encore rétrocédée à la société tchadienne des Eaux dans le cadre de délégation de gestion et d’exploitation du service public de l’Eau entamée par le gouvernement de la scission entre la société tchadienne d’Electricité et celle des Eaux. Un acte dans ce sens pourra soulager la population. S’il est recommandé de manger sainement pour rester en bonne, il y va de même pour l’eau.