Une vaste campagne de démoustication a été lancée dans la soirée de lundi dans les différents arrondissements de la capitale tchadienne pour réduire la présence des moustiques, vecteurs du paludisme qui fait des ravages, a déclaré le maire de N’Djaména, Ali Haroun.

L’opération, lancée dans le 3ème arrondissement, sera poursuivie dans les neuf autres communes de N’Djaména pendant vingt-cinq jours, a précisé M. Ali Haroun. “Elle sera prolongée dans certains endroits de la ville si les besoins se font sentir“, a-t-il ajouté.

En cette saison de pluies, les hôpitaux de district, les centres de santé et les cliniques privées de la capitale tchadienne, ne désemplissent pas de patients souffrant de paludisme. Les femmes enceintes et les enfants, surtout de moins de 5 ans, sont plus vulnérables.

Outre la démoustication, le gouvernement tchadien mise également sur la sensibilisation et la distribution des moustiquaires imprégnées de longue durée pour réduire la prévalence du paludisme.

Le paludisme, maladie autrefois saisonnière, est devenu aujourd’hui une pathologie courante au Tchad. L’analyse épidémiologique du pays montre en effet que 98% de la population vivent dans des zones à risque au paludisme.

Selon l’Enquête sur les indicateurs du paludisme 2010, la prévalence de la pandémie y est de 29,8%; elle varie selon les tranches d’âge: 35,8% chez les enfants de moins de 5 ans, 39,3% chez les enfants entre 5 à 14 ans et 15,2% chez les plus de 15 ans.