EDUCATION – La répartition des professeurs scientifiques contractuels dans la province du Mayo-Kebbi Ouest fait l’objet de contestations diverses.

Le ministère de l’Education nationale et de la Promotion civique, dans sa décision de confier aux délégations la responsabilité de la répartition des nouveaux enseignants contractuels scientifiques a-t-il commis une erreur ?  

En tout cas, c’est ce qui se constate dans la province du Mayo-kebbi Ouest où les populations se plaignent dans l’affectation des enseignants des matières scientifiques nouvellement recrutés par l’Etat. Clientélisme, injustice, bref une grande une mauvaise gérance érigée en logique administrative.

Au total 113 enseignants de Science de la vie et de la terre (SVT), de Physique-chimie et des Mathématiques ont été mis à la disposition de la province du Mayo-kebbi Ouest pour résoudre la question de manque qu’il y a dans les séries scientifiques.

A lire : le président Déby promet d’augmenter le budget du ministère des Affaires étrangères

L’arrêté provincial de déploiement rendu public a suscité une polémique dans la province. Chose inhabituelle. En effet, la tradition exige que les enseignants soient mis d’abord à la disposition de l’Inspection départementale de manière équitable avant d’etre redéployés dans les établissements. Mais cette fois-ci ce n’est pas le cas. “ Depuis des dernières années, nous n’avons jamais vu ça”, confie un ancien proviseur.

Deux faits marquent cette discorde. Le lycée scientifique de Léré a été bonifié de six (6) enseignants alors que le lycée communal mixte de Pala qui dispose des branches scientifiques n’a même pas bénéficié d’un seul professeur des Mathématiques.

Ce lycée avait déjà pris un coup au début d’année avec la suppression de la classe de terminale C sans autre raison fondamentale, en dépit des meilleurs résultats obtenus jusque-là. Dans cet arrêté, nombreux sont des collèges aussi riches en effectif qui n’ont pas eu un seul enseignant contrairement à bien d’autres qui en ont reçu deux voire trois.

Le deuxième élément est la forte concentration des enseignants en milieu urbain pendant que la sonnette d’alarme est régulièrement tirée par le ministère en charge de l’Education sur la mauvaise gestion des ressources humaines.

Nonobstant ces éléments, il y a de quoi dire qu’il y a un souci à la délégation. Les autorités sont interpellées.