SOCIÉTÉ – Plusieurs corps de sécurité arnaquent les paisibles citoyens sur le pont de Chagoua du côté Walia en plein jour. Ils sont des policiers, des douaniers, des gendarmes et des agents de renseignement.

Les forces de sécurité sont d’abord très sale, de fois sans béret ni rangers. Ils sont plus de la dizaine sur le côté Walia du pont de Chagoua. Ils créent souvent un embouteillage obligeant les usagers à moto à ralentir. Les femmes sont les plus escroquées ou verbalisées.

Ce mardi 4 février nous avons tenté l’expérience. Il est bientôt 11 heures sur le pont. Un douanier dans une vieille tenue qui a perdu sa couleur nous interpelle. Papier douanes, exige-t-il. Après quelques échanges, un billet de 1 000F a résolu le problème.

Selon nos informations, n’importe qui en uniforme vient là pour se faire de l’argent de poche. Un jeune commerçant installé à l’entrée explique que chaque jour, ils arnaquent les motocyclistes et se partagent l’argent à la fin.

Les moments favorables pour ce désordre sécuritaire sont les week-end car à ces périodes, les mouvements des motocyclistes s’amplifient. La présence des hommes en treillis se multiplie, au point qu’entre eux-mêmes, il y a quelquefois des heurts puisque dans cette chasse chacun cherche son gibier.

La particularité de ce contrôle est que tout le monde n’est pas soumis à la même épreuve. Les agents chargés de contrôler les engins choisissent la plupart de leurs proies en fonction de leur comportement vestimentaire. Ainsi, bien que n’ayant pas les pièces de la moto, si tu es bien habillé, tu ne tomberas jamais dans la nasse de ces hommes en treillis.

Les autorités en charge de sécurité informent qu’il y a un sous-poste du commissariat de l’ordre public à l’entrée du pont mais pas pour verbaliser les motocyclistes mais pour assurer la sécurité et effectuer les fouilles.

Ce sous poste du COP9 est devenu le bureau de ceux qui arnaquent les motocyclistes .