Amnesty international a présenté ce lundi 16 juillet 2018 au CEFOD, son rapport intitulé « Budgets en chute, répression en hausse, le coût humain des mesures d’austérité au Tchad ». Ce rapport décrit les conséquences de la réduction drastique des dépenses sur les domaines de la santé et de l’éducation.

Le rapport prend en compte la question de la répression menée par les autorités contre les manifestants et les militants de la société civile. Il traite aussi des conséquences des mesures d’austérité en réponse à la crise économique qui frappe le pays. Pour Amnesty international, « les autorités tchadiennes doivent reconnaître que ces mesures d’austérité sont cruelles et qu’une crise économique n’est pas une excuse pour porter atteindre aux droits de la population ». Pour rédiger ce rapport, Amnesty international s’est entretenue avec 176 personnes dont des représentants du gouvernement. L’organisme a aussi visité 32 établissements de santé dans huit régions.

Amnesty international appelle le gouvernement tchadien à prendre des mesures immédiates pour évaluer les conséquences des mesures d’austérité sur les droits économiques, sociaux et culturels, notamment les droits à la santé et à l’éducation. Les autorités doivent aussi mettre un terme aux violations généralisées des droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, selon Amnesty international.

Dans le rapport, il est recommandé au gouvernement tchadien d’abroger ou de modifier l’ordonnance n°45/62 relative aux réunions publiques, l’ordonnance n°46/62 relative aux attroupements et le décret n° 193/62 portant réglementation des manifestations sur la voie publique afin de les mettre en conformité avec les normes internationales et régionales aux droits humains concernant les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.