Tchad : les agents de santé sont insuffisants et inégalement répartis

 

N’DJAMENA, 5 février (Xinhua) — Le bilan de la Politique nationale de santé (PNS) au Tchad montre une faiblesse à l’accès, la disponibilité et la qualité de l’offre de soins liées au déficit de ressources humaines aussi bien quantitatif que qualitatif et une mauvaise répartition géographique du personnel disponible, a déploré le ministre tchadien de la Santé publique, Ahmat Djidda Mahamat.

Le déficit est plus accentué pour certaines catégories: 1 médecin pour 28.466 habitants contre 1 pour 10.000 selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Pour les sages-femmes, il y en a 1 pour 7.537 femmes en âge de procréer, contre 1 pour 5.000 selon les normes de l’OMS.  “A cela vient s’ajouter une insuffisance de médecins spécialistes”, a par ailleurs indiqué M. Ahmat Djidda Mahamat.

Il a ajouté que la révision du PNS se focalisera, entre autres, sur les objectifs quantitatifs et qualitatifs de production et la distribution des personnels de santé.

Selon le Profil pays de ressources humaines en santé 2012, le Tchad compte 6.696 agents de santé inégalement répartis sur l’ensemble du pays. Ces agents sont nombreux à N’Djaména, la capitale, mais inexistants dans certaines régions comme le Lac ( frontalière avec le Cameroun et le Nigeria) où il n’y a aucune sage-femme.

“Les nouveaux documents sont adoptés, il reste aux planificateurs d’être rigoureux, en respectant les règles, dans les affectations dans les provinces”, a conclu le ministre tchadien de la Santé publique.