Le procès du leader du mouvement citoyen « Le Temps » et ses deux coaccusés s’est déroulé le 04 décembre. Accusés au préalable de « trouble à l’ordre public et rébellion », ils ont vu les chefs d’accusation drastiquement assouplis.

Une requalification qui change tout. C’est le moins que l’on puisse dire. En effet, accusés initialement de « troubles à l’ordre public et acte de rébellion », les accusés ont vu les chefs d’accusation s’alléger. Pendant les débats, le ministère public a demandé la relaxation de M. Bessané Eloge et Saleh Mamadou, pour « doute ».

Pour l’accusé principal, Kemba Didah Alain, le Procureur a également revu les charges. D’un acte de rébellion et de troubles à l’ordre public, il s’est rétracté et a requis 15 jours de prison et une amende de 20.000 francs CFA pour « contravention policière ».

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Mais là aussi, le collectif  de la défense, composé de 14 avocats dont 12 cabinets, dit niet. « Il n’y a ni troubles à l’ordre public ni rébellion et contravention », rétorque Me Lokouldé Francis, l’un des conseils des prévenus. « Au nom de l’Etat de droit, de la liberté d’expression, libérez ces jeunes ici présents pour motif de contravention non-commise », renchérit Me Alain Kagombé.

Après débat, le président du tribunal de grande instance a mis le dossier en délibéré pour le 11 décembre, soit une semaine après les plaidoiries de la défense.

Faut-il le rappeler, les trois prévenus ont été arrêtés, le 27 novembre, dans les locaux de la radio FM Liberté, sis au quartier Chagoua, dans le 7e arrondissement de N’Djamena. Déférés au parquet, ils ont été placés sous mandat de dépôt et envoyés à la maison d’arrêt le 30 novembre.