Au Tchad, le gouvernement a fait beaucoup d’efforts en vue de la protection l’environnement. Malgré des progrès enregistrés, beaucoup de textes ne sont pas appliqués ou sont en déphasage avec le contexte actuel de la gestion des ressources naturelles. Le Centre pour le dialogue humanitaire (HD), organise un atelier pour essayer d’apporter des solutions à ce problème.

L’homme dépend des ressources naturelles pour satisfaire ses besoins essentiels, c’est à dire se nourrir, se vêtir, se loger et se reproduire. De part cette importance, leur gestion durable s’impose pour assurer la survie de la génération actuelle et celle des générations futures et cela passera par le respect de certaines règles de gestion. Cette gestion n’est pas seulement de mettre en valeur et réguler la consommation de ces ressources, mais aussi les considérer à l’intérieur d’une communauté, d’une chaine alimentaire et les exploiter en tenant compte de l’intérêt des autres éléments de l’écosystème avec lesquels elles entrent en interaction. C’est dans ce souci que depuis la période coloniale et postcoloniale, le Tchad a élaboré des nombreux textes pour régir l’exploitation et la gestion des ressources naturelles.

Selon l’assistant chargé des opérations du Projet médiation agropastorale au Sahel du Centre pour le dialogue humanitaire (HD), Brahim Ibni Oumar Mahamat Saleh, force est de constater que la plupart des textes existants actuellement sont particulièrement succincts dans leurs contenus ou parfois en déphasage avec le contexte actuel et incapables de répondre valablement aux besoins des usagers des ressources naturelles. C’est pourquoi, ils doivent faire l’objet de discussion interministérielles en association avec les leaders communautaires et la société civile.

La lecture minutieuse de ces textes révèle de nombreuses contradictions, notamment avec les dispositions des conventions internationales ratifiées par le Tchad. Ensuite, beaucoup de ces textes sectoriels sont relativement anciens et généralement, manquent de décrets ou d’arrêtés d’application. Finalement, leur mise en œuvre rencontre de vraies difficultés. Cette situation fait que la potentialité des ressources naturelles reste encore peu ou mal valorisée par les acteurs locaux pour des raisons d’inadaptabilité des textes évoqués mais aussi de la méconnaissance des possibilités offertes à travers le cadre juridique et réglementaire. 

L’objectif général de cette étude est de faire l’analyse des principaux textes législatifs et réglementaires qui encadrent la gestion des ressources naturelles et de l’environnement au Tchad. Les types de ressources retenus sont qualifiés de renouvelables. Il s’agit des ressources foncières, les ressources pastorales, la faune, pêche et forêt et les ressources en eau.

Spécifiquement, il s’agit de faire un inventaire de l’ensemble des textes en vigueur régissant l’exploitation et la gestion des ressources naturelles au Tchad et de faire une analyse comparative du contexte (sur le plan démographique, social, écologique et économique) dans lequel les textes ont été élaborés et le contexte actuel pour justifier une adaptation ou une modification de ces textes. En plus, il faut inventorier et identifier les forces et faiblesses des textes principaux régissant les activités agropastorales et faire des propositions pour chaque faiblesse en tenant compte du contexte actuel et les lois de la République. Enfin l sera question d’apprécier le niveau d’appropriation des textes par les destinataires que sont les communautés, fournir sur la base des recommandations un rapport à partager aux autorités en question et appuyer HD dans le partage du rapport auprès des autorités

Fondé en 1999 à Genève en Suisse, le Centre pour le dialogue humanitaire (HD) est une organisation de diplomatie privée basée sur les principes d’Humanité, d’impartialité et d’indépendance. Sa mission est de contribuer à prévenir, atténuer et résoudre les conflits par le dialogue et la médiation.