Comme un citron pressé, les partis politiques de la majorité du comité de suivi de l’accord du 13 Août sont laissés sur les carreaux. Ils menacent de mettre les clefs sous le paillasson.

Le MPS s’est servi du comité de suivi pour conserver le pouvoir. Après les élections, ceux qui continuent à assurer la pérennité dudit Accord grincent les dents. Le personnel d’appui ne perçoit plus son salaire depuis 7 mois. La Société Nationale d’Electricité (SNE) est obligé de ne plus continuer à alimenter le local à cause des factures impayées.

Plusieurs manœuvres scabreuses  ont poussé les partis politiques de l’opposition à tourner le talon après les élections. Pour la plupart de ces partis, la mission est arrivée à terme. Outre les basses manœuvres politiques qu’il y a au sein du comité, cet Accord est devenu caduque. Les partis «jusqu’auboutistes»  de la mouvance présidentielle et la société civile qui font de cet accord un gagne pain, ont préféré continuer à assurer la pérennité dudit comité. Après que les élections aient eu lieu, les corporations politiques membres de cette entité n’ont pas tous bénéficié de la «baraka» de Déby lors des récents remaniements. Certains partis menacent de quitter.

A ce jour, ce comité est l’ombre de lui-même. Ceux qui espèrent encore à un éventuel « don » de Déby continuent à fréquenter les bureaux, mais y tournent les pouces à longueur de journée. Au fil du temps, certaines représentations qui ont accepté de continuer à revenir s’interrogent sur la nature des avantages qu’ils pourraient encore tirer de ce fameux « Accord du 13 Août. » Le MPS se taille la part du lion. Quelques partis alliés ont du mal à avaler le menu que Déby leur présente. Celui qui consiste à nommer les partis qui se sont déclarés de l’opposition dans le gouvernement au détriment de ses alliés. «Etant au comité, nous avons soutenu le MPS sous toutes les formes pour qu’il gagne les élections. Et, c’est en monnaie de singe qu’il nous remercie », confie un leader d’un parti allié. Si d’autres partis du comité se plaignent de cet acte de Déby, la représentation de la société civile, quant à elle, reste bouche bée.

Le regret qui ronge ses hommes politiques est la conséquence irréfutable de leur manque de logique politique. Prêt à tout pour leur ventre, ils se font toujours rouler dans la farine. A voir d’ailleurs de prêt, ces partis n’ont aucune représentation sur le terrain. D’aucuns n’ont ni député, ni un seul conseiller municipal, mais veulent partager le butin avec le MPS. Ils vont encore se leurrer pendant longtemps. Ils gagneront mieux en se mettant au travail pour obtenir des bons scores aux prochaines élections que de continuer à pleurnicher en accusant le MPS de Déby qui, apparemment, n’a pas besoin d’alliés en ce moment pour conserver son pouvoir.

Franck Mbaïdjé Mbaïdigotar