Trois mois après la fermeture des écoles pour riposter contre la Covid-19, le gouvernement a instruit la réouverture des salles de classe pour les candidats aux examens. A Mongo, chef-lieu de la province du Guéra, les élèves ont repris les cours en dépit des difficultés.

« Nous vivons à 4 Km d’ici. Nos parents sont des cultivateurs, ils ne peuvent pas nous acheter tous à la fois des masques par ce qu’ils n’ont pas des moyens. Dans notre famille, nous sommes 7 élèves dans des classes d’examen. Et sans masque nous ne pouvons pas entrer dans des salles pour faire cours. Seul Dieu peut nous aider à finir cette situation », se lamente Zara Mahamat, une élève rencontrée à l’entrée du lycée de Mongo.

Du lycée de Mongo au lycée Abdramane Koko en passant par le complexe centre koweitien, ils sont nombreux, ces élèves qui doivent reprendre les cours mais qui se sont confrontés aux mesures anti-coronavirus. Pas de masque, pas d’entrée en salle. Pourtant, les examens pour lesquels les cours ont repris arrivent d’ici un mois.

Lancée officiellement par le Secrétaire général de la province du Guéra, Djérambété Ndjigamyo, la reprise des cours a été effective à Mongo. Les dispositifs de lavage de mains sont visibles à l’entrée des établissements, la distanciation physique est respectée puisque les classes ont été “éclatées en isolant les élèves afin de respecter les distanciations physiques“, nous apprend un proviseur.

Le véritable problème de cette rentrée reste le port de masque. La délégation provinciale de l’éducation nationale dit n’avoir reçu que 2000 masques, offerts par le Projet d’amélioration de résilience des systèmes agricoles au Tchad (PARSAT). Un nombre beaucoup moins important que le nombre d’élèves concernés par cette reprise des cours. Déjà, les 2000 masques sont à repartir entre élèves, enseignants et personnel de l’administration scolaire.

Pour une province qui a enregistré récemment de nouveaux cas de contamination au coronavirus, le défi de finir l’année en beauté face à cette pandémie demeure important. Mais déjà, il faut se mobiliser pour venir en aide à ces élèves qui peinent à se conformer aux nouvelles règles en lien avec la pandémie.