Dans la sous-préfecture de Fianga, au Moyo-Kebbi Est, l’accès à l’eau potable relève d’un véritable parcours de combattant. Mais pas seulement.

Dans la ville de Fianga, la problématique d’accès à l’eau potable se pose avec acuité. Seulement « 22,5% de cette population enquêtée consomme de l’eau potable, soit 7,5% des ménages », selon Sobkika Danbé, chercheur en sociologie qui a mené des recherches sur l’inégalité d’accès à l’eau dans cette sous-préfecture. 

Plusieurs facteurs expliquent la difficulté et l’inégalité d’accès à l’eau dans cette localité. La distance parcourue par les ménages pour accéder aux points d’eau est l’un de ces facteurs d’inégalité. En plus de la distance, s’ajoute le facteur temps, car il faut passer entre deux heures à quatorze heures pour se faire servir de l’eau.

La combinaison de ces deux facteurs contraint la population à consommer des eaux de sources douteuses qui engendre des maladies hydriques. D’après le district de Fianga, « un total de 313 cas de maladies hydriques et cinq cas de décès enregistrés pour les années 2016, 2017 et 2018 », rapporte Sobkika Danbé.

Face à ces difficultés d’accès à l’eau potable dans cette ville, des solutions d’urgences sont sollicitées pour soulager les populations.

Béatrice