N’DJAMENA, 20 mai (Xinhua) — Huit policiers membres du Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP, l’unité d’ élite de la police tchadienne) ont été condamnés, mercredi à six mois de prison pour avoir torturé des étudiants ayant manifesté contre le port obligatoire du casque motocycliste.

Six autres éléments du GMIP, accusés des mêmes faits, ont été acquittés, faute de preuve.

Le 9 mars, des manifestations des centaines de lycéens de N’Djamena contre une mesure gouvernementale imposant le port du casque pour motocyclistes avaient tourné au drame: un étudiant tué dans la confusion à la Faculté de Droit de l’Université de N’ Djaména, des centaines de blessés, ainsi que 200 personnes arrêtés dont la majorité ne serait pas des étudiants ou des élèves, selon le porte-parole de la police.

Quelques jours plus tard, une vidéo circulant sur le net montre des éléments GMIP torturer plusieurs jeunes arrêtés pendant les manifestations.

Cette vidéo a créé l’émoi sur les réseaux sociaux tchadiens et à l’extérieur du pays.

Une procédure ouverte par le procureur de la République près le tribunal de première instance de N’Djaména, avait conduit à l’ interpellation de quatorze policiers.

Les huit condamnés, qui sont en détention depuis le 17 mars, voient leur peine allégée d’un peu plus de deux mois.