Des élèves des établissements publics et privés ont organisé des manifestations spontanées, dans la matinée de ce lundi 22 janvier 2018, à N’Djamena. Ces manifestations sont la résultante de la grève du collectif des syndicats des transporteurs urbains et interurbains, des chauffeurs routiers, des motos-taxis. Ces élèves se sont livrés à des casses, ils ont brûlé des pneus sur les grandes avenues et commis plusieurs actes de vandalisme.

Il a fallu une intervention musclée des forces de l’ordre pour disperser la foule. L’air de N’Djamena été largement pollué par les gaz lacrymogènes. La journée a été très mouvementée avec une forte présence des forces de défense et de sécurité dans les différents endroits stratégiques de la capitale.

À la fin de la journée, la Police nationale a interpellé 148 personnes au total dont 64 élèves, 12 chauffeurs des taxis et minibus et 67 « délinquants ». Parmi ces personnes se trouvent 5 étudiants qui ne sont pas concernés et ont été relaxés. Les personnes interpellées sont transférées à la Police judiciaire, pour trouble à l’ordre public et destruction des biens publics et privés.

La Police nationale compte dans ses rangs 4 policiers blessés. Sur les dégâts matériels, l’on note 10 véhicules endommagés, dont 4 de la Police nationale et 6 appartenant à l’administration publique et à des particuliers. La Police nationale n’a pas donné d’informations sur le nombre des élèves blessés. Mais selon des témoins dans les centres hospitaliers de N’Djaména, il y a plusieurs dizaines d’élèves blessés.