19 mars – 19 juin, trois mois exactement que le Tchad a enregistré son premier cas de coronavirus et a appris à vivre avec la maladie. Entre mesures coercitives et soutien en faveur de la population, Tchadinfos.com vous propose en dix dates, les faits les plus marquants des trois mois de peur mais surtout de résilience de la population.

Le 19 mars : De retour d’un voyage en passant par Douala au Cameroun, un citoyen marocain, résidant à N’Djamena, est testé positif au coronavirus. C’est le début de la pandémie de Covid-19 au Tchad.

20 mars : A ce premier cas enregistré la veille, le gouvernement répond par des mesures restrictives. Le ministre en charge de l’Enseignement supérieur et son collègue de l’Education nationale annoncent dans un communiqué conjoint la suspension des cours dans tous les établissements scolaires et universitaires jusqu’à nouvel ordre. Les églises, mosquées et autres lieux de cultes sont eux aussi sommés de fermer par le gouvernement.

Le 2 avril : Par décret N°499/PR/2020, le président de la République instaure un couvre-feu de 19H à 6H dans les provinces du Logone Occidental, du Logone Oriental, du Mayo-Kebbi Est, du Mayo-Kebbi Ouest et dans la ville de N’Djaména.

14 Avril : Le président de la République s’adresse à la Nation. Il annonce à cette occasion la prise en charge des factures d’électricité et d’eau liées aux usages domestiques au niveau de la tranche sociale pour une durée de 3 mois et 6 mois. La réduction de 50 % sur l’Impôt Général Libératoire (IGL) et la patente au profit des assujettis sur toute l’étendue du territoire national, pour l’année 2020.

25 avril : Par un décret, le chef de l’Etat, Idriss Deby Itno, institue l’état d’urgence sanitaire de 21 jours sur toute l’étendue du territoire national. Soumis le 15 mai par le gouvernement à l’Assemblée nationale, le projet de prorogation de l’état d’urgence sanitaire a été adopté à l’unanimité. Il ne couvre cette fois que les provinces touchées par la pandémie.

28 avril : Enregistrement des premiers cas de décès dus au Covid-19 au Tchad. Les autoritaires sanitaires ne donnent pas des informations sur les personnes décédées. A cette date, le Tchad compte 52 cas de contamination pour 19 guérisons et 2 décès.

8 mai : Par un arrêté conjoint, les ministres de la Sécurité et des Transports interdisent toute entrée et sortie dans la ville de N’Djamena pour une période de deux semaines renouvelable. Cette mise en quarantaine vise à contrôler la propagation de la pandémie. Une dérogation est faite aux véhicules transportant les marchandises et les denrées alimentaires.

15 mai : Par un décret du président Idriss Deby Itno, il est mis en place un Comité de gestion de crise sanitaire (CGCS) à la place de la Cellule de veille et de sécurité sanitaire. Il est composé essentiellement des membres du gouvernement et du directeur de cabinet civil du président de la République. Le Comité de Gestion de Crise Sanitaire (CGCS) est présidé par le chef de l’Etat.

17 mai : Le Tchad atteint la barre symbolique de 500 cas de contamination, selon les chiffres communiqués par le ministère de la Santé. Ce jour-là, le Tchad enregistre 29 nouveaux cas d’infection au COVID-19, portant le total à 503 contaminations pour 53 décès. 10 provinces sur 23 que compte le pays ont été touchées.

17 juin : Le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, annonce dans un tweet la réouverture des lieux de culte pour le 25 juin. C’est après constat de la situation épidémiologique.