Avançant que le directeur général de l’Institut national supérieur de pétrole de Mao, ne serait pas à son poste depuis 8 mois, le gouverneur de la province du Kanem, le général Ousmane Brahim Djouma, l’a suspendu de ses fonctions. Même si le concerné ne souhaite pas réagir à sa suspension, pour le moment, il est soulevé ici une question de prérogative et de compétence du gouverneur.

La décision de suspendre le directeur général de l’Institut national supérieur de pétrole de Mao a été prise par le gouverneur le 26 septembre, par une note de service.

Le premier magistrat de la province dit avoir écrit au ministère de l’Enseignement supérieur le 16 novembre 2021 pour attirer l’attention du département sur l’’’absence’’ du DG à son poste. Mais, selon lui, sans suite favorable. Il est donc passé à l’action pour permettre à l’Institut de retrouver son ‘’équilibre’’.

Contacté par Tchadinfos, le directeur général suspendu, tout en confiant qu’il y a ” des choses sur lesquelles il n’est pas d’accord’’ dans l’acte pris par le gouverneur, ne souhaite pas toutefois s’y étaler. ‘’On est en train de trouver une solution’’, résume-t-il.

Une source au sein de l’Institut, requérant l’anonymat, est beaucoup plus tranchant : ‘’Il n’y a pas une dépendance linéaire entre le ministère de tutelle et le gouvernorat. Le gouverneur doit seulement écrire, insister auprès du ministère de l’Enseignement supérieur, mais pas suspendre le directeur général de l’Institut’’, explique-t-elle, ajoutant qu’il y a un ‘’problème de compétence et de prérogative’’.

L’avocat, Me Yonoudjim Yannick, trouve très grave la décision du gouverneur. ”Non! C’est aberrant et ça ne rentre pas dans les prérogatives d’un gouverneur de province”, recadre-t-il.