Avec les moyens du bord, deux haltérophiles tchadiens préparent les Jeux islamiques de Konya en Turquie, prévus courant août.    

La Fédération tchadienne d’haltérophilie, qui a lancé officiellement ses activités cette année, participe comme 7 autres Fédérations nationales aux jeux islamiques de Konya en Turquie. Pour cette première grande expérience, deux jeunes athlètes vont défendre le tricolore national. Et c’est au stade municipal de Paris-Congo, dans le 6e arrondissement de N’Djaména, que les entrainements se déroulent.

Ahidjo Lebtoloum, est le directeur technique de cette Fédération. Juste après avoir accusé réception de l’invitation à ces Jeux, il a lancé les entrainements. « C’est depuis mai que nous avions commencé avec les entrainements. On s’entrainait trois fois dans la semaine. C’était uniquement dans l’après-midi. Mais, maintenant, c’est 4 à 5 fois par semaine », indique-t-il.  

Mahamat Amine, un des deux haltérophiles retenus pour les Jeux islamiques de Turquie

A l’issue des pré-sélections, Ahidjo et son équipe ont retenu deux haltérophiles dans autant de catégories : 78 kg et 55 kg. Cependant, les moyens mis à leur disposition, notamment par le Comité olympique et sportif tchadien (Cost), sont insuffisants. “On n’a pas assez de matériels. Il n’y a pas de disques proprement dit de l’haltérophilie, on fait avec les disques de la musculation. Quand nos athlètes seront face à des disques de notre discipline, il se peut que ce soit une surprise pour eux.  Nous plaidons aussi pour l’augmentation des ressources financières et également la formation“.

Idriss Semkadi, l’un des compétiteurs, rejoint son encadreur dans le plaidoyer. « On travaille beaucoup pour être forts. Ce qui nous dérange, c’est la pluie. Quand ça commence, ça gâche tout. On court pour aller se cacher ».   

Pour autant, ces difficultés ne cassent pas le mental de l’équipe. L’objectif est de gagner des médailles. « Nous demandons aux joueurs de se surpasser. L’ambition est de ramener des médailles au pays », galvanise Ahidjo.