Depuis quelques jours la ville de N’Djaména a renoué avec l’insécurité après une accalmie. Les cas d’assassinats, de meurtres, de vols à main armée, de viols et autres sont enregistrés chaque jour. Souvent certains cas sont d’un caractère horrible, voire même barbares et sauvages. Depuis la veille de la fête de Ramadan le jeudi 14 juin au jeudi 21 juin 2018, une dizaine des cas sont enregistrés. La Police nationale a présenté une trentaine des malfrats le mardi 19 juin dernier.

Ce jeudi 14 juin 2018, à la veille de la fête du mois de Ramadan, Wang Lian Fen, une opératrice économique chinoise, rentrant du boulot, a été froidement abattue devant son domicile au quartier Mardjan-Daffack, dans le 2e arrondissement municipal de N’Djaména, autour de 19 heures, juste après la rupture du jeûne. Cette nuit-là, les cas des vols et d’assassinats s’enchaînent. Plusieurs conducteurs des motos-taxis rapportent avoir été agressés par des individus armés.

Dans la nuit du vendredi 15 juin 2018, Mademoiselle Charline, une fille de 23 ans a été retrouvée morte, égorgée par des inconnus dans un dépotoir au quartier Dembé dans le 7e arrondissement municipal de N’Djaména. Elle a été déposée à la morgue de l’Hôpital Général de Référence Nationale par la Police nationale. Ses parents ont été alertés grâce à sa carte de Baptême.

Un homme, la trentaine supposé voleur des sacs des femmes a été abattu par balles puis déposé à la morgue. Le même jour, un enfant de près de 10 ans a été retrouvé le visage attaché avec des caoutchoucs. Dans la nuit du jeudi 21 juin 2018, un homme a été sauvagement agressé devant son domicile au quartier Moursal, dans le 6e arrondissement municipal. Ses biens sont arrachés et il s’en sort avec des blessures sur le corps.  Des sources dans les grands hôpitaux de la capitale renseignent qu’au moins une vingtaine de cas d’agressions sont enregistrés dans cet intervalle d’une semaine. La Police nationale assure avoir mis les paquets doubles pour débusquer tous les réseaux des malfrats afin que les citoyens puissent vivre en toute quiétude.

Dans tous les cas, la recrudescence des violences à N’Djaména commence à inquiéter plus d’un dans la ville. La population vit la peur au ventre. Elle est allergique au moindre bruit. La plupart des N’Djaménois rentrent à la maison ces derniers temps à des heures inhabituelles c’est-à-dire avant 22 heures et plus tôt pour les habitants des quartiers reculés. Les personnes les plus exposées sont les conducteurs des mototaxis appelés communément « Clandomen ». Ce phénomène se propage dans les autres villes du pays.