Dans le sud du Tchad où se cultive le coton, les producteurs sont inquiets car la société singapourienne Olam a suspendu ses employés dans toutes les usines et même l’achat du coton.

Hors a l’annonce de la privatisation de la société cotonnière tchadienne à 60%, les cultivateurs ont poussé un ouf. Voilà venu le moment de récolte et l’acheteur est en train de fermer.

Dans l’usine de Pala, tous les employés ont été suspendus mi- décembre 2018. Selon une source près des employés, le souci se trouve au niveau du contrat avec l’Etat tchadien. Les cultivateurs de la ville de Léré par exemple sont obligés de vendre leurs cotons à la frontière camerounaise voisine de la localité. Ceux qui se trouvent loin de la frontière sont inquiets car leur coton ne trouvera pas de preneur.

Devant l’usine de Pala, ce ne sont que les vigiles qui vous accueillent et informent que l’usine est fermée.

La Cotontchad a le monopole de l’achat et de la commercialisation de la graine de coton. Jusqu’alors société d’État, elle a été reprise au printemps dernier par la multinationale Olam, déjà présente dans une dizaine de pays en Afrique, et spécialisée dans l’agro-industrie. Olam dispose de 60% de part à la cotontchad.