L’Association pour le développement des économies rurales et urbaines (ADERU) forme pour une semaine, allant du 23 au 30 janvier, les fossoyeurs du cimetière de Lamadji en techniques de creusage et d’enterrement requises par l’Islam.
Les odeurs macabres ressenties dans les périmètres du cimetière de Lamadji sont souvent décriées. Cela est dû au manque d’entretien, à la méconnaissance des techniques de creusage et même une part de négligence des fossoyeurs et de la population. « Nous ne partons pas au cimetière comme à la poubelle, car là-bas nous nous séparons des êtres qui nous sont chers », rappelle le président de l’ADERU, Abdarhaman Kamal. Cette formation se déroule en accord avec la Mairie de la ville de N’Djamena et en collaboration avec le Conseil supérieur des Affaires islamiques (CSAI). Cette dernière a mis à la disposition des organisateurs 4 spécialistes en techniques de creusage et enterrement selon les normes islamiques.
Aussi, en guise de mesure d’accompagnement, l’ADERU s’engage à la fin de cette formation, à outiller les fossoyeurs des matériels de travail comme : pelles, pioches, tenues adéquates, gilets d’identification, gants de protection, bottes, cache-nez etc. Selon le président de l’ADERU, son association va continuer même après la formation, les suivis par un monitoring, pour le respect des techniques apprises par les bénéficiaires. « Cette formation nous tient à cœur par son importance aux bénéficiaires et nous tous qui devrons relayer et propager. Nous allons surtout procéder de la même façon à d’autres cimetières de la ville », conclut-il à l’ouverture de la formation.