Les grévistes de Tigo se sont réunis le jeudi 4 avril 2019, à la bourse de travail pour discuter des propositions faites par la direction générale de Millicom Tchad. A l’issue de cette rencontre, la grève enclenchée depuis le 25 mars est maintenue.

Une grève qui touche presque 99% des employés de Tigo sur toute l’étendue du territoire tchadien. A l’origine, le rachat de Millicom Tchad par Maroc Télécom annoncé le 18 mars dernier. Fond de tension, l’interprétation de la convention qui lie les employés à l’employeur Tigo.

Les grévistes de Tigo dénoncent le manque de clarté et d’intégrité dans les propositions de la direction générale. Chose que les employés dénoncent et demandent un éclaircissement sur leurs situations après le départ de Millicom Tchad.

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Selon les grévistes,  dans la convention de l’entreprise Millicom Tchad SA-août 2016, l’article 50  du titre départ exceptionnel, il est stipulé : « s’il survient un changement dans l’entreprise tel que : compression des employés pour motif économique, extermination des postes, vente cession ou tout autre motif occasionnant le départ massif des employés, l’employeur s’engage à verser à l’employé :

  • Une indemnité de licenciement ;
  • Une indemnité de départ exceptionnel selon l’ancienneté acquise.

D’après les agents de Tigo en grève, cette convention a été signée par les employés, l’UST (Union des syndicats du Tchad), un représentant de l’Etat (inspecteur). « Après plusieurs démarches et rencontres de négociation avec la direction générale, elle persiste et insiste sur sa décision. Les décisions de la direction générale ne sont pas vraiment convaincantes. Pour la reprise des activités, l’employeur doit nous verser les droits sociaux. Ces employés se sont sacrifiés pour qu’aujourd’hui Tigo soit le numéro 1 des réseaux au Tchad mais dommage que notre employeur nous traite ainsi », a déclaré Kadidja Caman, un des porte-parole des grévistes.