INFRASTRUCTURE – Bien que construite en matériau durable, l’école de Sanang manque d’accessoires obligeant les élèves à faire avec les moyens de bord.

Situé à 15km de Guelendeng (chef-lieu du département de Mayo Lemié), allant vers Moulkou, Sanang est un petit village. Et pourtant, ce hameau de quelques cases abrite une école primaire de 6 salles de classe. Des salles de classe, véritables joyaux construits en matériaux durs. Seul problème, aucune des salles ne disposent de tables-bancs. Obligés ou résignés, les quelques élèves sont assis à même le sol pour apprendre à lire et à écrire. Fait déplorable qu’illustre ce chantier inachevé de l’école de Sanang. Pourquoi construire et ne pas équiper, est-on tenter de se questionner au regard de Sanang? Absent, le directeur n’a pu nous répondre.

Mis à part Sanang, la capitale, N’Djamena abrite de nombreuses structures scolaires dont les constructions ont été arrêtées nettes. L’école d’Habbena, acculée à la léproserie, en est une parfaite illustration. Il n’y a un manque cruel de tables-bancs. Pour y pallier, ces accessoires sont remplacés par une motte de terre ou briques crues en guise de chaise. La nuit, les salles de classe sont des “lieux d’aisance ouverts” des petits bandits. L’école officielle de Boutalbagar, bien que les salles soient bien construites, manquent d’accessoires aussi. Les élèves se continent leurs propres bancs de la maison. Le Collège d’enseignement général ne sort pas de l’eau.

De pareils exemples, il y en a une myriade. Mais l’on ne sait si cet état de fait est dû aux manques de moyens ou aux détournements d’aucuns décideurs? La question demeure entière et certaines rumeurs peuvent être vraies.

BACTAR Frank I.