Le personnel féminin de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) a fait de dons à deux orphelinats de N’Djamena ce mercredi matin.

Regroupées en Association des femmes engagées de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), les femmes  agentes de cette institution ont offert de kits divers aux orphelinats Apsoa et Dieu bénit dans les 8ème et 7ème arrondissements de la capitale. Cela va de riz, pâte, cahiers, moustiquaires, eau minérale aux nattes et compagnie. Car les deux orphelinats éprouvaient de réelles difficultés à joindre les deux bouts.

Parti du siège national de la Cnps, le cortège formé de plusieurs véhicules dont deux pick-up chargés à rebord de kits. La première escale est le local d’Apsoa à Ndjari. Cet orphelinat compte un peu plus de 55 pensionnaires âgés entre 0 et 17 ans. Beaucoup ont été recueillis dans la rue, abandonnés par leurs parents ou jetés sur des poubelles, dissimulés dans des cartons. D’autres sont nés sur place. C’est le cas du petit Joseph. Son père a disparu délaissant sa mère à la gare routière à 5 mois de grossesse. C’est grâce au centre qu’elle a accouché son fils dans des conditions relativement adéquates. Le passé des enfants est chargé d’émotions tragiques et dramatiques…

Remerciant leurs donatrices, accessoirement leurs sauveuses, les enfants entonnent en chœur un chant émouvant avant de dire le “au revoir” aux mères qu’ils auraient tant voulu avoir.

Tabita Haoua, responsable du centre,  loue l’engagement des professionnelles de la Cnps et salue leur geste combien généreux. Cela arrive à point nommé vu la situation critique que traverse Apsoa. Néanmoins, le centre peut se vanter d’avoir eu quatre orphelins qui ont réussi à l’examen du baccalauréat cette année dont un, avec mention.

Plus loin à Gassi. C’est à l’orphelinat Dieu bénit que prend fin l’excursion du cortège. Le site dénombre trois entités: une école pour les plus jeunes, un centre de formation professionnelle pour ceux ayant dépassé l’âge du cours primaire et enfin, un pensionnat qui abrite le tout. L’effectif total de 105 enfants et jeunes. Filles et garçons dorment séparément. “L’école accueille également des particuliers riverains. Leur frais de scolarité sert à assurer la ration alimentaire des orphelins, etc. et à payer les enseignants vacataires“, renseigne Kimassoum Elvis, responsable en second. Il exhorte les femmes de la Cnps à venir auprès des orphelins, surtout filles en leur prodiguant conseils et apportant soutien.

Pour Tchombi Rosine, représentante de l’Association des femmes engagées de la Cnps, “ce don n’est qu’une modeste contribution des mères à l’endroit de leurs enfants. C’est la première d’une longue série. Et même les hommes doivent donner du leur car la question de la petite concerne tout le monde. C’est une cause humanitaire“, conclut-t-elle sobrement.

BACTAR Frank I.