Dans le cadre de sa campagne pour la Tolérance zéro aux Mutilations génitales féminines, l’Association de lutte contre l’Excision et de Protection de nos cultures (ARCEPC) a organisé une séance de sensibilisation pour l’abandon de toutes les formes de mutilations sexuelles féminines. L’activité a eu lieu ce vendredi 8 février à l’Institut français du Tchad à N’Djamena.

C’est une promesse de l’ARCEPC qui s’est réalisée. Cette activité a été annoncée lors de la célébration de la 16ème édition de la Journée mondiale contre les Mutilations génitales féminines le 6 février courant au cours duquel l’ARCEPC a lancé sa campagne intitulée  Traduire les décisions politique en actions à la base pour accélérer l’atteinte de la tolérance zéro d’ici 2030.

Dans le cadre cette campagne, l’ARCEPC comme objectifs :

-De  promouvoir l’initiative sans mutilation génitale ;

-Lutter contre les MGF ;

-Dissocier la mutilation génitale de l’initiation ;

-Protéger les valeurs et cultures ;

-Lutter avec d’autres associations contre toute forme de mutilation génitale et de maltraitance d’enfants et de genre.

Tous ces objectifs doivent également contribuer à la capitalisation, à la transmission, à la diffusion et à la visibilité des valeurs et cultures ouvertes au monde, au développement et à l’épanouissement moral, social, physique et culturel de la femme rurale et à la promotion de l’initiation des filles sans excision.

La lutte reste un problème sérieux qui doit interpeller tout le monde en particulier les chefs coutumiers et traditionnels. Car, ceux-ci sont les mieux placés pour vite faire passer le message à la communauté. Selon un intervenant, «  l’homme souffre beaucoup plus parce qu’il faut faire des tours dans les hôpitaux quand on épouse une femme excisé ». Lors de cette discussion, tant d’autres intervenants ont pris la parole et donné leurs opinions sur le sujet. Dans le même sillage,  des spectacles de danses traditionnelles et musiques rituelles ont été présentés pour faire comprendre qu’on peut dissocier l’initiation  de l’excision.

Des actrices en train pleine démonstration de la danse Bayan sur les plateaux de l’IFT
Photo: Maimouna/Tchadinfos

Pour ce fait,  l’ARCEPC fait la promotion des valeurs de liberté féminine tout en montrant que les femmes peuvent s’émanciper dans le respect de leur culture, sans subir de violences physiques. Il est important de  comprendre que l’excision constitue une norme sociale. Car, dans la plupart de communautés, l’excision persiste en raison d’un sentiment d’obligation sociale très forte. Mais il est également nécessaire de rappeler que l’excision est une mauvaise pratique qui mérite d’être bannie de par le monde.  Malgré les décisions prise par le gouvernement du Tchad, l’excision reste malheureusement un phénomène où nombre de familles font subir  à leur filles. Une fille excisée sera marquée à jamais.