Par un point de presse donné dans la matinée de ce vendredi 25 mai 2018, à son bureau, la maire de N’Djaména, Mme Mariam Djimet Ibet, constate que malgré plusieurs appels interdisant la vente de carburant à la sauvette dans la capitale, celle-ci continue de plus belle. Le bourgmestre de N’Djaména observe que depuis quelques temps, la ville est complètement envahie par le carburant frelaté, issu de la fraude. La vente de ce carburant, provenant des pays voisins, a pris une ampleur incommensurable atteignant ainsi l’ensemble du périmètre urbain.

Selon elle, la plupart de personnes s’adonnent à cette pratique sont des femmes et des enfants. Ils occupent les bordures des routes, les devantures des hôpitaux, des institutions, les marchés voire même l’intérieur des quartiers décrit Mme Mariam Djimet Ibet. Certains sont postés poursuit-elle, tout autour de la grande Mosquée de N’Djaména ainsi que l’axe quittant le marché central jusqu’au marché à Mil, le constat est le même sur la grande voie, à partir du rond-point des travaux vers le quartier Farcha.

A cet effet, Mariam Djimet Ibet, rappelle que l’arrêté n°173/M/SG/2007, est clair. Ce arrêté stipule que : « la vente informelle de carburant est strictement interdite dans la ville de N’Djaména. Elle n’est autorisée que dans les stations-services officiellement reconnues ». Elle soutient que cette pratique n’existe nulle part au monde. Car, ce phénomène n’est pas sans conséquence et cela produit des effets négatifs sur les personnes qui s’y adonnent. « Etant donné que le carburant est inflammable, l’exposé au soleil représente un grand danger public. Aussi, cette pratique, faut-il, le souligner, expose les stations-services et la raffinerie de Djarmaya à un état de mévente entrainant ainsi une chute vertigineuse de l’économie nationale » explique le marie de N’Djaména.

Face à cette situation, Mme Mariam Djimet Ibet insiste que la vente du carburant à la sauvette est interdite conformément aux lois de la République. « Dorénavant, toute personne surprise en flagrant délit entrain de vendre du carburant de façon informelle, sera appréhendée et sévèrement punie » martèle-t-elle. Le commissaire central pour la ville de N’Djaména, le commandant de la Légion n°10 de la Gendarmerie Nationale et le directeur d la Police Municipale seront chargés d’exécuter cette décision.