L’Alliance des défenseurs des droits humains et de l’environnement (ADHET) Tchad a fait ce 19 octobre sa rentrée sociale sous le signe d’alerte sociale et de mission 2018-2019. Lors du point de presse annonçant cette rentrée, le secrétaire général de l’ADHET a plaidé pour un dialogue pour la résolution de la crise sociale notamment la grève.  

Selon le secrétaire général de l’ADHET, Abba Daoud Nandjede, cette alerte doublée de la mission qui va s’en suivre et qui va occuper une bonne partie de l’année concerne les grandes questions sociales du moment, la question sécuritaire et politique en cours et à venir.

Le SG de l’ADHET, d’informer qu’après huit années d’existence, les efforts constants de l’ADHET en tant que seule et première ADH qui allie les questions des droits humains et la défense des droits de l’environnement au Tchad, viennent d’être couronnés au niveau international. Il s’agit de l’admission de l’ADHET comme membre à part entière de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), basée à GLAND, près de Genève en Suisse.

Cette admission de l’ADHET permettra à ses membres à divers niveaux, d’acquérir entre autres, de solides savoir-faire et des connaissances uniques au monde, des conseils pratiques sur les problèmes de conservation de l’environnement. De bénéficier de la crédibilité scientifique mondiale sur les études et projets à proposer, de l’accès au niveau élevé de prise de décision sur le plan politique, économique et social et de la capacité de mobilisation internationale de l’UICN pour porter et faire avancer la cause du Tchad aujourd’hui confronté à divers problèmes environnementaux.

Le secrétaire général de l’ADHET d’indiquer que la grève est un droit, mais bien plus, le droit à l’éducation et à la formation et l’accès aux soins le sont tout aussi et plus encore. Ces corps de métiers hautement humanitaires, pour lui, l’enseignement et la santé constituent une mission ou quasiment un sacerdoce.

ADHET de déplorer, les comportements de certains acteurs des organisations de la société civile et politiques qui se prêtent aux jeux contraires aux droits humains en entretenant une relation incestueuse avec les politico-militaires dans cette entreprise guerrière, en acceptant de convaincre.

Ainsi, ADHET, attachée à la promotion de la paix, entend constituer avec les populations locales dans les localités concernées ou potentiellement en proie à cette situation, une Veille Sociale et Sécuritaire visant à décourager et empêcher l’enrôlement d’enfants dans les aventures guerrières inutiles qui ne laissent que de désolation dans des familles. Cette action consistera aussi à alerter l’opinion locale sur les dangers des conflits armés.

Le secrétaire général de l’ADHET lance deux appels dont l’un à l’endroit de ceux qui se sont engagés dans la lutte armée et l’autre à l’endroit du gouvernement.

  • Aux citoyens qui se sont mis en dehors de la légalité : la lutte démocratique est la voie royale pour lutter et faire triompher ses idées pacifiquement. Et quel que soit l’issue d’un tel engagement, il est inévitable de nos jours d’échapper aux poursuites pour crimes de guerre et autres délits apparentés. C’est pourquoi, elle invite tous les frères armés d’entamer les négociations pour rentrer dans la légalité républicaine pour l’intérêt supérieur du pays et pour la paix, car le Tchad à tant souffert des affres et des vicissitudes de la guerre.
  • Au Gouvernement, relativement à la situation de grève qui a tant duré et ayant entrainé et continue d’engendrer un nombre incalculable et incommensurable de conséquences sociales et économiques : l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad demande au gouvernement de régler cette situation de grève en confirmant en urgence ses propositions faites à la plateforme syndicale revendicative quant à l’augmentation graduelle des augmentations générales spéciales, pour que les écoles reprennent, les hôpitaux s’ouvrent pour le grand soulagement de la population et pour que l’administration publique puisse tourner à plein régime pour le bien économique et social de tous.

Partant, l’ADHET invite le Ministre de l’Education nationale à retirer sa circulaire qui, loin de trouver une solution à la grève participe au durcissement des positions et à l’attisement des tensions. Or, dans de pareilles situations, le bon sens et la diplomatie doivent prévaloir et prendre le pas sur la méthode forte et les menaces règlementaires.