Une restauratrice hors pair qui attire en majorité les fonctionnaires du centre ville à l’heure de pause. Sa spécialité, du poisson braisé.

Pas assez de place sous ce grand arbre équipé des nattes et des chaises. Une foule immense qui se regroupe aux heures de pause. C’est “chez Mami “. Un restaurant de fortune. Dans son entreprise (restaurant), le menu est unique et spécial. Rien que du poisson braisé. Une différence avec les autres restaurants.

Chez cette restauratrice, « le client est défini comme un roi. » Il suffit juste que celui se présente et l’équipe s’occupe de lui automatiquement. Mami a mis à la disposition de ses clients des servants accueillants.  Des preneurs des commandes, des rapporteuses de nourritures, des rafraîchissants et des nettoyeurs de tables.

Un plat de poisson braisé servi chez Mami

La localisation et la prise en charge dans ce restaurant de fortune installé au quartier Bololo dit « quartier administratif » attirent et fidélisent des clients.  « Chez elle, rien que de grandes personnes y viennent. Et ses employés sont aussi respectueux envers nous », dit Fadoul Mahamat d’un air calme. « J’ai découvert son restaurant par l’intermédiaire de mon collègue. Et dès lors, je suis devenu accro. Je me restaure deux à trois fois par semaine ici », ajoute Amine

D’intermédiaire en intermédiaire, des personnes qui habitent loin de ce lieu sont amenés à venir découvrir la qualité de service dans ce restaurant. Tel est le cas de Ousmane* qui quitte de Moursal pour atterrir chez Mami à Bololo. « Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d’autre restauratrice, mais c’est juste qu’elle présente un bon plat et tu manges à ta guise selon tes moyens », se défend-t-il avant de renchérir « Et surtout la façon elle nous présente le repas. Bien propre ! »

« Avec un 2 500f, je mange et prends un bon rafraichissant. Une fois que le ventre est plein, tu comprends aussitôt que la vie est si belle et pleine de merveille », Arsène* avec une boisson de marque Maltina en main. Derrière cette chaleureuse ambiance sous cet espace naturel, se cache aussi une autre réalité. « Tu te reposes sous cet arbre et tu aspires bien l’air mais là n’est pas le souci. C’est l’attente qui énerve.  Le ventre bourdonne mal. Et surtout nous qui ne supportons pas la faim », vocifère Housseini, les yeux tout rouge.