Depuis quelque temps, la population tchadienne se plaint de la hausse des prix des denrées alimentaires. A Bol, dans la province du Lac, les commerçants crient eux aussi. Selon Alhadj Abdelkerim, commerçant au marché de Bol, parmi les facteurs de la hausse des prix, il y a le taux de change de la monnaie nigériane, le Naïra.  

Depuis le début du mois de Ramadan, les prix des denrées alimentaires sont en hausse sur les marchés. Au marché de Bol, sous à peu près 40° vers 13h, quelques clients font le tour dans les boutiques. Le commerçant Alhadj Abdelkerim, assis devant ses produits, informe que l’un des facteurs de la hausse des prix est la fluctuation de la monnaie du pays voisin, le Nigeria, d’où sont importés des produits. « Si le taux de change de la monnaie nigériane, le Naira, augmente, cela joue sur les prix des produits », renseigne-t-il.

Alhadj Abdelkerim relève qu’il achète ses produits au Nigeria. Cependant, si la monnaie nigériane augmente, automatiquement la valeur des produits prend un coût. « Par exemple, le prix d’un produit dont la valeur est de 1 million francs avant est devenu aujourd’hui à 1 600 000 francs », explique-t-il.

« Le sucre, l’huile et autres produits alimentaires viennent du Nigeria. Le sucre qu’on achète avant à 30 000 FCFA est maintenant à 37 500 FCFA. Nous n’avons qu’un bénéfice de 500 FCFA sur un sac de sucre et sur l’huile, on trouve 750 FCFA », précise Alhadj Abdelkerim, comme pour expliquer le facteur de la hausse des prix des denrées sur le marché.

Selon lui, le petit sac du riz de 25kg est à 13 000 FCFA et celui de 50kg est à 23 000 FCFA au marché. Le bidon d’huile de 20 litres varie entre 25 et 30 000 FCFA. Celui de 10 litres est à 16 500 FCFA. Le prix d’un carton de marconi varie, lui aussi entre 8 500 et 9 550 F CFA.

Aussi, le commerçant cite également d’autres facteurs de la hausse des prix, comme l’augmentation de la valeur à la douane, l’augmentation de prix dès l’usine, etc.