Pour maîtriser l’effectif exact du personnel de la Police nationale, le Gouvernement lance un vaste contrôle physique des policiers. Les salaires du mois de juin 2018 de ces derniers sont payés au « billetage » c’est à dire en espèces et non à la banque.

Le contrôle s’effectue suivant les numéros de matricule, au ministère de l’Administration du Territoire, de la Sécurité Publique et de Gouvernance Locale, à l’Ecole de Police, au camp de Groupement Mobile d’Intervention de Police (GMIP) et au Commissariat Central. Chaque policier est tenu de présenter aux contrôleurs ses diplômes authentifiés par l’ONECS, son acte de recrutement, la dernière situation administrative, une preuve de présence effective de l’année en cours, une pièce d’identité en cours de validité. Une fois que tous ces documents sont vérifiés, le contrôlé passe à la caisse pour toucher son salaire. A

u déclenchement de la paie aujourd’hui mercredi 11 juillet 2018, c’est une foule qui a pris d’assaut les lieux de contrôle. La cour du ministère de l’Administration du Territoire, de la Sécurité Publique et de la Gouvernance Locale était débordée ce matin. Pour beaucoup de policiers c’est trop embêtant. « C’est un contrôle de plus. Nos chefs connaissent qui sont les faux policiers qui viennent émarger à chaque fin de mois », confie un policier qui a requis l’anonymat. D’autres espèrent que ce contrôle permettra de séparer le bon grain de l’ivraie. « Que ce contrôle dégage les policiers qui n’ont jamais porté la tenue » s’exclame un policier dans le rang.

Dans tous les cas, il est attendu que ce contrôle physique du personnel du corps de la Police nationale dévoile des vrais faux policiers qui émargent indûment chaque fin de mois. L’Etat espère pouvoir économiser plusieurs millions de Fcfa à l’issue de ce contrôle.