Le Tchad, à travers le ministère des Infrastructures, du Désenclavement et du Transport, avec l’appui financier et technique de la Banque mondiale, organise du 20 au 24 juin 2016, à N’Djamena, la 1re édition de la semaine de la sécurité routière. Cette semaine se déroule en deux phases, notamment à travers des rencontres de sensibilisation et des activités de sensibilisation dans les gares routières et les points de stationnement des dix arrondissements de la capitale. Ainsi que dans les grandes écoles et universités. L’opération vise à conscientiser les citoyens sur l’insécurité routière.

En effet, avec 29,7 décès sur la route pour 100 000 usagers en 2012 (contre une moyenne africaine de 24 et une moyenne européenne en deçà de 10), le Tchad détient le triste record mondial des routes les plus dangereuses du monde. Ainsi que le risque le plus élevé de décès à un accident de la circulation. Les pertes économiques subies par le Tchad du fait de l’insécurité routière estimées avec des bases minimalistes s’élèvent à plus de 72 milliards pour l’année 2010, soit l’équivalent de 1,12% du PIB pour l’année 2012, selon l’étude d’Actualisation de la Stratégie Nationale de la Sécurité Routière.

En lançant officiellement la semaine le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et du Transport, M. Adoum Younousmi, indique que le Tchad doit mettre un accent particulier sur les accidents dus aux facteurs humains qui représente près de 2698 tués en moyenne par an. Soit plus du double du nombre de tués au Cameroun alors que le parc automobile camerounais est environ deux fois celui du Tchad, et que le réseau de routes bitumées au Cameroun est presque 4 fois celui du Tchad. D’après lui, ce nombre de tués représente 13 fois et demie celui du Danemark qui a un parc de véhicule égal 20 fois celui du Tchad. M.

Adoum Younousmi souligne que, la majorité des victimes soit 78,90% ont au plus 30 ans. Ce qui explique de l’avis du patron des Transports que la jeunesse et particulièrement les travailleurs potentiels d’aujourd’hui et de demain qui sont les plus affectés. Il rassure en outre que la sécurité routière reste un des volets les plus importants du programme de travail de son département en 2016 qui sera de la sécurité routière. Le ministère Adoum Younousmi s’engage à agir pleinement sur le comportement de l’homme par l’information, la formation et la sensibilisation, le contrôle et la sanction. Il nous faudra un citoyen nouveau qui roule à allure modérée, n’effectue pas le dépassement dangereux, ne téléphone pas au volant, ne boit pas de l’alcool avant de prendre le volant, signale convenablement son véhicule avec un triangle de présignalisation en cas de panne sur la chaussée et roule dans un véhicule en bon état. En somme un citoyen qui respecte scrupuleusement le Code de la route martèle le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et du Transport.