Des élèves des lycées Félix Éboué et Technique Commercial à la rentrée et à la sortie des cours obstruent fortement la circulation, au grand dam des usagers de l’avenue Mobutu alors qu’une passerelle est construite là pour rendre fluide la circulation.

Il est 7 heures sur l’avenue Joseph Désiré Mobutu. En cette moite matinée de jeudi 30 octobre où le soleil est sorti grand, les moteurs des véhicules et motos des hommes et femmes vaquant à leurs occupations quotidiennes vrombissent à tue-tête.

Le tronçon de goudron longeant le lycée Félix Éboué et le lycée technique commercial est un véritable point d’embouteillage. Difficile de s’y frayer un passage. Ce bouchon est causé par les mouvements de va-et-vient des élèves de ces deux établissements scolaires. Les conducteurs forcés de se stopper sont irrités et intiment véhément l’ordre aux élèves de dégager le passage. Cette scène se répète ainsi durant l’année scolaire et est réglée comme une horloge, aux heures de pointe. “Mais rien n’y fait. Les élèves, pour le moins récalcitrants, n’en font qu’à leur aise et à leur humeur”, confie un surveillant posté à une entrée secondaire du lycée Félix Éboué, tenant une chicote en main.

Les élèves traversent allègrement sans regarder ni gauche, ni droite. Méprisant au passage, les consignes élémentaires de sécurité. Ils passent portant des lunettes tamisées, téléphones ou écouteurs vissés à l’oreille. Ils ignorent la présence des deux agents de police en faction-là qui tentent tant bien que mal de réguler la circulation pour le bien des élèves. Les policiers leurs ordonnent de vite traverser mais ces derniers les narguent en faisant le salut militaire ou se moquant d’eux en grimaçant. Les policiers impuissants et occupé ne peuvent que se résigner avec dépit ou sourire.

Inconscience ou incivisme? L’on ne saurait le dire. Ces élèves mettent bêtement leur vie en danger pourtant, une passerelle a été construite exprès pour éviter les cas d’accidents qui ont rudement éprouvés ces deux lycées naguère; des fois avec mort d’homme.

Un exemple édifiant. Un peu plus à l’est, lycée Sacré-Cœur. Là, un seul policier régule la circulation. Détrempé de sueur et même s’il est visiblement débordé, il ne se lasse de siffler et de faire des gestes. Les élèves pour la plupart patientent sur le trottoir en groupe et attendent les orientations du policier avant de traverser. Pour éviter tout risque d’accident, ils parviennent dans l’enceinte par la porte latérale et non la porte principale située en face du goudron.

BACTAR Frank I.