Une attaque des éléments de la secte islamique, Boko Haram, dans le village Dandala dans la sous-préfecture de Ngouboua a fait 23 morts dans le rang de l’armée nationale tchadienne (ANT). Des forces aériennes appuyées par des forces terrestres sont toujours aux trousses des assaillants.

Les forces islamistes étaient arrivées à 1h 25min du matin de ce vendredi 22 mars 2019 pendant que les soldats de l’armée nationale tchadienne (ANT) étaient dans un sommeil profond.

D’après des sources locales sécuritaires, ces éléments de Boko Haram étaient arrivés à bord des pirogues motorisés, et ont attaqué la position de l’armée. Pris de panique, la réplique des soldats tchadiens n’a pas donné des résultats probants.

Les terroristes réussissent à arracher la vie d’au moins 23 soldats, blesser plusieurs autres et emportent plusieurs armes et munitions appartenant à l’armée tchadienne, renseigne une autorité locale.

Selon des témoignages sur le terrain, sur les pas des éléments de la secte Boko Haram, des traces de sang sont visibles. « Ils auraient certainement des blessés, qu’ils sont repartis avec. Sinon aucune trace sur place », informe un haut gradé de l’armée sur place.

>Lire aussi: l’hélicoptère porté disparu a été retrouvé et les membres de l’équipage morts

D’après ces sources, les éléments de Boko Haram seraient venus du Niger pour attaquer la position de l’ANT. « Ils ne sont pas venus de notre territoire. Le village de Dandala, est situé dans une forêt claire dans l’eau. Les forces armées n’ont pas les moyens pour effectuer des patrouilles. Ils ont bien planifié leur coup. La localité en question est située à la frontière avec le Niger, à une vingtaine de kilomètres de Ngouboua », précise un responsable administratif de la province du Lac.

Pour rappel, les attaques sporadiques dans la province du Lac, par les éléments de Boko-Haram, sont devenues ordinaires, depuis que les forces d’Abubakar Shekau sont affaiblies militairement. L’armée tchadienne a de la peine pour s’en sortir dans cette guerre asymétrique.