NUTRITION – La viande aiguise de plus en plus l’appétit de nombreux consommateurs. Parfois, certains en exagèrent, faisant d’elle, un aliment incontournable. Bien qu’ayant des vertus, une telle tendance pourrait engendrer des conséquences fâcheuses sur la santé.

La viande est un aliment constitué des tissus musculaires qui proviennent des animaux. Elle renferme essentiellement des protéines, des lipides, des sels minéraux, des vitamines et une petite quantité d’eau. C’est une denrée nécessaire pour le bon fonctionnement de l’organisme humain. Outre le plaisir gustatif qu’il procure à son consommateur, la viande a d’autres vertus. Pour Mantou Bruno, médecin à l’Hôpital général de référence nationale, la protéine, son élément de base, est un aliment constructeur du corps humain et donc très bénéfique pour les jeunes en croissance.

Toutefois, la surconsommation de la viande n’est pas sans conséquence. « Si vous consommez énormément de la viande, vous augmentez votre réserve en protéine. Cette augmentation va entraîner des maladies dites métaboliques. Le premier risque, c’est la goutte. Une maladie causée par l’entassement de l’acide urique au niveau des articulations. On court également un risque lié à l’apparition du cancer, du diabète et des maladies cardiovasculaires, à l’exemple de la myocardiopathie. Des maladies infectieuses telles que la douve de foie, le charbon et le ténia, en rapport avec la qualité de la viande ne sont pas à écarter », prévient le médecin.

Pour un équilibre dans la consommation de la viande, conseille Dr Mantou, il faut avoir cette règle de variation des aliments. « Il ne faut pas consommer le même aliment tout le temps. Même si c’est un aliment complet, l’on pourrait entrer dans les excès et ceux-ci provoquent évidemment des maladies. En France par exemple, l’on recommande une consommation de moins de 500 grammes de viande par semaine. C’est une moyenne que chacun peut respecter en se faisant violence », souligne-t-il.

Certes, poursuit Dr Mantou, il y a des végétariens ; mais ceux-là, s’exposent à des risques de carence, parce que, soutient-il, la viande a une grande variété de protéines.