Les travaux du dialogue national sur la mortalité maternelle néonatale et infantile au Tchad ont pris fin le 1er avril avec plusieurs engagements.

C’est une assise qui a réuni plus de 300 personnes dont chefs de villages, gouverneurs des provinces,  chefs religieux et coutumiers, maires des villes pour diagnostiquer les maux qui minent la santé de reproduction. Après cinq jours d’échange, les représentants des provinces ont pris des décisions pour contribuer à réduire le taux de la mortalité maternelle, néonatale et infantile au Tchad.

Ils ont pris des engagements notamment :

-Intensifier la sensibilisation des couples et les familles afin que les femmes utilisent les services de planification familiale de consultation pré et postnatale et services d’accouchement, les services de vaccination pour les nouveau-nés et les enfants, et l’allaitement maternel exclusif ;

-Entreprendre le recensement continu des femmes enceintes, des enfants de moins d’un an, des femmes porteuses de fistules obstétricales et la notification des naissances, des décès maternels, néonatales  qui surviennent dans la communauté ;

-Veiller à l’application des textes législatifs et règlementaires relatifs à la santé de reproduction, à l’élimination des mutilations génitales féminines (MFG), aux mariages des enfants et à la traite des enfants ;

-Sensibiliser les accoucheuses traditionnelles à accompagner et orienter les femmes enceintes vers les structures de santé.

-Promouvoir les bonnes pratiques d’hygiène individuelles, familiales et collectives, (lavage des mains, utilisation des latrines…)

-Aux partenaires techniques et financiers de continuer à apporter l’appui nécessaire au gouvernement, notamment au ministère de la Santé publique et la Solidarité nationale et les autres partenaires intervenant dans la mise en œuvre des interventions à haut impact sur la santé maternelle, néonatale, infantile, des adolescents et de la nutrition.

Le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale a promis prendre en compte les engagements pris et s’engage à mettre en place de mécanismes de suivi et d’évaluation au niveau communautaire pour s’assurer de la mise en œuvre effective des engagements pris.

Pour rappel, ce dialogue national sur la mortalité maternelle, néonatale et infantile est organisé par le ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale suite aux statistiques liés aux décès qui paraissent relativement élevées : le taux de la mortalité maternelle est de 860 pour 100 000 naissances, la mortalité néonatale à 33 pour 1000 naissances vivantes, la mortalité infantile est de 78% de naissances vivantes et la mortalité infanto-juvénile à 122 pour 1000 naissances vivantes.

Le dialogue avait pour objectif de trouver des voies et moyens adaptés et innovants pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile.