Le ministère de la Santé publique tient du 12 au 15 décembre 2018 sa 24ème session du comité directeur pour évaluer les efforts du Tchad dans le domaine et définir des nouvelles stratégies pouvant améliorer le système sanitaire dans le pays.

Les principaux acteurs du secteur de la santé passent en revue à travers cette session placée sous le thème : « les défis pour la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile au Tchad », les évolutions faites dans le domaine, et pour élaborer ensemble avec les différents partenaires techniques et financiers, les stratégies adéquates pour améliorer les imperfections. Déjà, il ressort que malgré les efforts fournis, le Tchad reste encore loin pour se doter d’un système de santé performant. C’est ce à quoi, les participants à cette session s’étalent à travers des différentes interventions pour apporter des réponses innovantes et appropriées aux problématiques.

Car, le comité directeur du ministère de la Santé publique est un cadre statutaire d’échanges et de concertations sur les problèmes de la santé publique qui se tient chaque année pour faire l’état des lieux de la mise en œuvre des interventions sanitaires, identifier les goulots d’étranglement et proposer de nouvelles orientations pour relever les défis sanitaires. Il regroupe les acteurs de la santé, notamment les cadres du ministère, les autres départements ministériels impliqués, les partenaires techniques et financiers, la société civile et les leaders communautaires.

Dr Kalilou Souley, représentant intérimaire de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Tchad, loue les efforts du gouvernement du Tchad et de son engagement dans le secteur de la santé, malgré les difficultés. Il assure que l’OMS et les autres partenaires techniques et financiers sont disposés à accompagner les efforts inlassables du Tchad dans ce secteur de la santé. Selon Dr Kalilou Souely, si les efforts du Tchad actuel sont soutenus, les résultats escomptés seront atteints, notamment moins de décès maternels et infantiles, plus d’enfants vaccinés, plus de personnes vivant avec le VIH qui accèdent au diagnostic pour connaitre leur statut sérologique.

Le chef du département de la Santé publique, Aziz Mahamat Saleh, abordant dans le même sens, déclare que : il reste beaucoup à faire. D’après lui, le plus grand défi reste l’atteinte de la couverture vaccinale, qui doit atteindre les 80% dès fin 2019. Aziz Mahamat Saleh invite les participants à tenir des langages de vérité pour convenir des stratégies et mécanismes innovants et réalistes pour booster les interventions sur le terrain. Le ministre de la Santé publique  martèle que : « il nous faut redoubler d’efforts, améliorer nos manières de faire pour une prise en charge efficace des problèmes de santé avec la pleine implication de la communauté et des organisations de la société civile qui doivent être dans toutes nos stratégies. »